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Brigitte Macron se dit favorable au fait d'aborder la question de l’inceste à l’école

Brigitte Macron lors de l'inauguration d'un nouveau Café Joyeux, employeur de salariés handicapés, le 9 mars 2020 à Paris - Yoan VALAT © 2019 AFP
Brigitte Macron lors de l'inauguration d'un nouveau Café Joyeux, employeur de salariés handicapés, le 9 mars 2020 à Paris - Yoan VALAT © 2019 AFP

"Heureusement que ça explose!" Brigitte Macron était interrogée ce mercredi matin au micro de RTL sur le mouvement #MeTooInceste qui a gagné les réseaux sociaux depuis ce week-end. Félicitant le courage des victimes pour témoigner, elle a encouragé une libération de la parole au travers de la pédagogie à l’école, sur ce sujet encore tabou.

"Tout ce qui explose est forcément violent et heureusement que ça explose. Un enfant, un adolescent, qui subit ça va se taire plus qu’un autre parce que quelque chose se met en place dans sa tête qui fait qu’il pense qu’il va être coupable de l’explosion de sa famille", affirme la Première dame.

Et d’ajouter: "Il y a chez les victimes un sentiment terrible de culpabilité qui fait qu’ils se taisent."

"Les enfants doivent entendre quels sont leurs droits"

Aux yeux de Brigitte Macron, il est grand temps que l’Education nationale s’empare plus sérieusement de la problématique. La France devrait, selon elle, s’inspirer du Danemark, où "une mallette pédagogique est distribuée aux professeurs pour les plus petits", ainsi qu’au Canada, en avance sur les questions de violences sexuelles et de harcèlement scolaire.

Il faut "mettre autour d’une table les professeurs, pédopsychiatres, les directeurs, les parents d’élèves. Il ne s’agit pas de traumatiser les enfants, mais il y a un moment où il va falloir se demander ce qu'on doit leur dire, comment et à quel âge", juge Brigitte Macron.

"Tous les enfants doivent entendre quels sont leurs droits et savoir ce qu'on n'a pas le droit de leur faire", insiste-t-elle.

Blanquer va "se saisir" du dossier

Brigitte Macron assure être en contact avec Jean-Michel Blanquer et que le ministre de l’Education nationale va "se saisir" de la question.

Le Canada est régulièrement mis en avant concernant la problématique de l’inceste. Le pays est notamment cité au travers de son comité d’étude Badgley, mis en place dans les années 1980 et chargé de travailler sur les infractions sexuelles à l'égard des enfants et des jeunes.

Les associations espèrent aujourd’hui que la commission sur l’inceste et les violences sexuelles faites aux enfants, dont Elisabeth Guigou a récemment laissé la présidence vacante, ira sur la même voie.

Article original publié sur BFMTV.com