Brexit : ce qu'il va se passer maintenant

C'est l'un des ­premiers effets du divorce. À partir de la semaine prochaine, l'Europe enverra un ­ambassadeur à Londres, comme elle en a nommé depuis 2010 dans la grande ­majorité des pays situés en dehors de l'Union européenne. Oui, le Royaume-Uni sera, le 31 janvier à minuit, un pays étranger. Voisin et proche mais étranger. Ses représentants au sein de la Commission de Bruxelles sont partis, ses députés au ­Parlement européen font leurs cartons et le Premier ­ministre de Sa Majesté ne se rendra plus au Conseil des chefs d'État de l'Union, même pour y discuter du Brexit comme c'était le cas depuis le déclenchement de l'article 50 en mars 2017.

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Tout va changer, mais il faut encore patienter : une période de transition s'ouvre dès ce 1er février car il s'agit de prendre le temps de bâtir ce que sera la nouvelle relation entre le Royaume-Uni et l'Europe. Boris Johnson a beau clamer que "le Royaume-Uni a franchi la ligne d'arrivée", c'est au contraire une nouvelle course contre la montre qui commence.

Rien ne change dans l'immédiat

Le seul document dont Londres et Bruxelles disposent pour organiser leur séparation, c'est cet accord de retrait (withdrawal agreement, ou WA dans le jargon bruxellois) de près de 550 pages qui a été si difficile à négocier avec Theresa May et Boris Johnson. Le texte précise les modalités de ce qui régit l'existence des citoyens eur...


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