Brexit : Macron se jette à l'eau pour les pêcheurs français

Des chalutiers à Port-en-Bessin, en France.
Des chalutiers à Port-en-Bessin, en France.

Pas question de lâcher les pêcheurs français, tel est le mot d'ordre lancé par l'Élysée. Un avertissement qui vaut pour les Britanniques, mais surtout pour les partenaires européens puisque tous les États membres n'ont pas d'interaction maritime avec le Royaume-Uni. Les propos fermes du secrétaire d'État aux Affaires européennes, Clément Beaune, en visite jeudi 15 octobre auprès des pêcheurs de Port-en-Bessin, témoignent de ce souci particulier : ne pas faire de la pêche la variable d'ajustement d'un accord plus général. La date de ce déplacement ne doit rien au hasard : c'est demain que le Conseil européen fera le point sur les négociations en cours du Brexit.

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La raideur des Français inquiète à Bruxelles qui, partant de là, ne voit pas trop comment aboutir à un accord équilibré avec Boris Johnson. Sur les zones de pêche, le droit de la mer place le Royaume-Uni en position de force. La politique commune de la pêche (PCP) est une exception au droit de la mer. Dès lors que les Britanniques quittent l'UE, ils récupèrent de facto une pleine souveraineté sur leur zone économique exclusive (ZEE) et peuvent s'en servir comme une monnaie d'échange pour obtenir d'autres avantages.

Les Britanniques en position de force sur la pêche

En outre, Boris Johnson a fait de la récupération de la souveraineté britannique sur sa ZEE une promesse de sa campagne. Il lui sera donc difficile de se dédire complètement sans ob [...] Lire la suite