Brexit: L'UE prête à des concessions sur la pêche

BREXIT: L'UE PRÊTE À DES CONCESSIONS SUR LA PÊCHE

par Gabriela Baczynska

BRUXELLES (Reuters) - L'Union européenne est prête à revoir sa position sur la pêche dans les négociations prévues la semaine prochaine avec la Grande-Bretagne sur leur relation future, a appris Reuters de plusieurs sources, ce qui serait la première concession majeure du bloc communautaire dans les discussions sur l'après-Brexit.

Lors de leur dernier cycle de négociations, la Grande-Bretagne et l'UE ont campé sur leurs positions en raison notamment de divergences persistantes sur la pêche, et chaque camp avait agité alors la menace d'un échec à trouver un accord.

Dans le cadre des règles communautaires actuelles, auxquelles la Grande-Bretagne reste soumise depuis sa sortie officielle de l'Union européenne le 31 janvier dernier et jusqu'au terme de la période de transition, les activités de pêche se déroulent principalement dans les eaux britanniques et l'essentiel des prises va à des marins-pêcheurs européens.

Dans sa future relation avec l'UE, Londres souhaite disposer du contrôle de ses eaux et de ce qui s'y trouve, mais le bloc communautaire s'y oppose jusqu'à présent.

"Il y a des signes d'un possible rapprochement des positions", a déclaré un responsable de l'UE en amont du prochain cycle de discussions prévu la semaine prochaine.

Un autre diplomate de l'UE a déclaré que le bloc souhaitait trouver un éventuel compromis sur la pêche.

"Notre position initiale de maintien des conditions actuelles est impossible à tenir", a-t-il déclaré. "C'est clairement impossible à atteindre, nous envisageons donc un rapprochement des positions."

Cette affirmation a toutefois été tempérée par la secrétaire d’Etat française chargée des Affaires européennes.

"Le mandat que nous avons donné à Michel Barnier, c'est d'assurer la stabilité relative de l'accès aux eaux, c'est d'assurer la prévisibilité, c'est d'assurer une gestion coordonnée de la ressource. Je vois pas sur ces points-là aujourd'hui pourquoi on changerait de mandat", a expliqué Amélie de Montchalin.

"Si les Britanniques affichent une volonté de négocier on la regardera, mais pour l'instant il n'y a pas de proposition britannique qui permette d'avancer donc je ne vois pas pourquoi nous on changerait de position."

(Gabriela Baczynska; version française Claude Chendjou et Nicolas Delame, édité par Jean-Michel Bélot)