Brexit: L'UE "prête à étudier" de nouvelles garanties pour Londres-projet

L'Union européenne "se tient prête à étudier si de nouvelles garanties peuvent être apportées" aux Britanniques sur la question du "backstop" et plus généralement sur l'accord de Brexit, selon un texte en six points que prépare l'UE. /Photo prise le 23 novembre 2018/REUTERS/Jon Nazca

BRUXELLES (Reuters) - L'Union européenne "se tient prête à étudier si de nouvelles garanties peuvent être apportées" aux Britanniques sur la question du "backstop" et plus généralement sur l'accord de Brexit, selon un texte en six points que prépare l'UE.

L'UE, dont les dirigeants se réunissent jeudi et vendredi pour un conseil à Bruxelles, met au point ce document pour aider la Première ministre Theresa May à convaincre son parlement d'entériner l'accord de Brexit, mais souligne dans le texte que toute nouvelle garantie "ne changera ni ne contredira" l'accord trouvé.

Le "backstop" (clause de sauvegarde), censé éviter le retour à une frontière "dure" entre la République d'Irlande et l'Irlande du Nord, ne sera appliqué "que temporairement", jusqu'à ce qu'un nouvel accord entre l'UE et le Royaume-Uni soit en vigueur, lit-on dans ce projet de document.

En l'attente, l'UE "s'en tient" à l'accord de Brexit trouvé avec Londres et "entend procéder à sa ratification, l'accord ne pouvant être renégocié", lit-on aussi.

Pour le commissaire européen au Budget et aux Ressources humaines Günther Oettinger, l'UE est disposée à apporter des éclaircissements sur l'accord de Brexit mais il n'y aura pas de nouvelles négociations sur des questions comme le backstop.

"Nous pouvons expliquer telle ou telle chose(...); des clarifications oui, mais de nouvelles négociations non", a dit le commissaire européen à la radio-télévision allemande SWR.

A la question de savoir si la Commission européenne était ouverte à une limitation de la durée du backstop, il a répondu par la négative. "Non, ça ne marche pas. Il nous faut des règles claires, que ce soit pour les populations, les produits et les marchandises à la frontière irlandaise, en Irlande du Nord, à Belfast et Dublin."

Berlin aussi, par la voix de son ministre des Affaires étrangères Heiko Maas, a redit mardi matin ne pas vouloir renégocier le backstop.

Theresa May, plutôt que d'essuyer un revers, a préféré reporter le vote qui était prévu mardi dernier à la chambre des Communes sur le projet d'accord entre l'UE et Londres. Aucune date n'a été fixée pour ce nouveau vote, qui en tous les cas devra intervenir d'ici le 21 janvier.

(Gabriela Baczynska; Eric Faye pour le service français)