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Brexit: L'UE doit rester unie et Londres y a intérêt, dit Tusk

L'Union européenne ne pourra conclure ses discussions sur la sortie du Royaume-Uni que si elle reste unie et cette unité est dans l'intérêt du gouvernement britannique, a déclaré samedi le président du Conseil européen Donald Tusk à Bruxelles. /Photo prise le 6 avril 2017/REUTERS/Hannah McKay

BRUXELLES (Reuters) - L'Union européenne ne pourra conclure ses discussions sur la sortie du Royaume-Uni que si elle reste unie et cette unité est dans l'intérêt du gouvernement britannique, a déclaré samedi le président du Conseil européen Donald Tusk à Bruxelles. S'adressant à la presse à son arrivée au sommet de l'UE qui doit entériner les critères de négociations du Brexit, il a redit que les 27 pays restant dans l'UE souhaitaient "une relation étroite et solide" avec un Royaume-Uni sorti de l'UE. "Cela ne fait absolument aucun doute. Mais, avant de discuter de l'avenir, nous devons régler notre passé. Nous réglerons cela avec équité. C'est le seul moyen possible d'avancer", a dit Donald Tusk, dans une allusion aux engagements financiers pris par le Royaume-Uni en ce qui concerne le budget de l'UE, pris bien avant la décision de partir. "Nous devons rester unis en tant qu'UE à 27. Ce ne sera qu'alors que nous serons capables de conclure les négociations, ce qui signifie que notre unité est aussi dans l'intérêt du Royaume-Uni", a déclaré le président du Conseil. L'UE, a-t-il rappelé, veut des garanties solides pour tous les citoyens qui seront concernés par le Brexit au Royaume-uni et dans l'UE - les expatriés -, ce qui au total concerne environ 5 millions de personnes. "Cela doit être la priorité numéro un pour l'UE et pour le Royaume-Uni. La Commission a déjà préparé une liste précise et détaillée des droits des citoyens que nous voulons protéger", a-t-il dit en soulignant que ce point était très soutenu par les institutions et les Etats membres de l'UE. "Je sais que c'est quelque chose d'unique, mais je suis convaincu que c'est quelque chose qui ne changera pas", a-t-il ajouté. Les chefs d'Etat et de gouvernement des Vingt-Sept vont adopter ce samedi à Bruxelles les principes et critères qui les guideront dans la négociation avec le Royaume-Uni sur sa sortie de l'Union européenne. Conformément aux recommandations exposées fin mars par Donald Tusk, le texte soumis à leur approbation scinde la négociation en deux phases, avec l'objectif d'organiser d'abord la sortie du Royaume-Uni en mars 2019 et de bâtir ensuite une nouvelle relation avec l'Union. (Jan Strupczewski et Philip Blenkinsop; Jean-Baptiste Vey et Danielle Rouquié pour le service français)