Brexit : Londres cherche à gagner du temps

Commission européenne, à Bruxelles, le 19 juin.

Le Royaume-Uni veut tenter de négocier avec l'Union européenne un accord douanier temporaire, en prévision de sa sortie du bloc. Mais pour Bruxelles, cette option n'est pas vraiment à l'ordre du jour.

Le gouvernement britannique veut le beurre et l’argent du beurre. Ou plutôt, sortir de l’union douanière sans en perdre tous ses avantages. Mardi, le ministère chargé des négociations sur le Brexit a publié un document censé clarifier sa position. Mais il a été froidement accueilli à Bruxelles, et pour cause. Il propose de mettre en place un accord temporaire qui lui permettrait de continuer à commercer avec les 27 tout en négociant des accords commerciaux avec d’autres pays.

Immédiatement, la Commission européenne a précisé qu’elle n’aborderait pas cette question avant d’avoir réglé les priorités. «Plus vite le Royaume-Uni et l’UE à 27 s’accorderont sur les citoyens, le solde des comptes et l’Irlande, plus vite nous pouvons discuter douanes et relation future», a rappelé sur Twitter le négociateur en chef de l’UE, Michel Barnier. Plus direct, Guy Verhofstadt, l’un des négociateurs de l’UE, a résumé à sa manière la position européenne : «Etre à l’intérieur et à l’extérieur de l’union douanière et de “frontières invisibles” est une fantaisie.»

Limiter la casse

Certes, le Royaume-Uni n’a pas changé d’avis : il veut quitter ce système qui supprime les droits de douane sur les marchandises des pays membres et fixe un tarif douanier commun pour les produits importés des pays tiers. Ce week-end, le ministre de l’Economie Philip Hammond, grande figure du «soft Brexit», et le ministre du Commerce extérieur Liam Fox, défenseur du «hard Brexit», ont accordé leurs violons et ont répété dans le Sunday Telegraph que le Royaume-Uni quitterait bien l’union douanière et le marché commun en mars 2019. Toutefois, ils ont précisé qu’une période de transition serait nécessaire.

Selon le document, le gouvernement espère mettre en place une «union douanière temporaire» après son (...)

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