Brexit : l'ombre du "no deal" plane

C’est un scénario qui se concrétise chaque jour un peu plus : celui d’une sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne, sans accord. Après le nouveau rejet d’un texte par les députés britanniques, Donald Tusk, président du Conseil européen, a appelé les 27 à se réunir pour un sommet extraordinaire le 10 avril, à deux jours de la nouvelle date du Brexit. Un vote, reçu à Bruxelles comme un nouveau désaveu du gouvernement de Theresa May : Londres doit présenter de nouvelles solutions avant la date butoir. Le ton est donné : l’Union européenne se dit prête à poursuivre sa route, sans partenaire britannique. "Laissez-moi être franc. Mesdames et messieurs. En l'absence d'un choix positif, l'option par défaut consistera à ne pas conclure d'accord, ce qui est devenu plus que probable. Ça n'a jamais été notre scénario. Mais l'UE des 27 est maintenant prête", a réagi Michel Barnier, négociateur en chef du Brexit pour l'UE. A Paris, la présidence française se prépare elle aussi à un Brexit sans accord : « Il appartient au Royaume-Uni de présenter dans les tout prochains jours un nouveau plan » , affirme l’Elysée.