Brexit : les Européens dans l'attente

Le rejet de l’accord sur le Brexit par les députés britanniques : un revers pour le gouvernement de Theresa May mais aussi, pour ses partenaires européens. Ce sont eux qui avaient approuvé, le 25 novembre dernier, l’accord de retrait du Royaume-Uni de l’UE, à Bruxelles. Ils réitèrent aujourd’hui leur volonté de participer aux négociations jusqu’au bout : "Nous voulons limiter les dégâts même si le Brexit nous sera dommageable. Alors nous continuerons bien sûr à essayer de trouver une solution pour qu’il se fasse dans l’ordre" , commente la chancelière allemande, Angela Merkel. Face à l’impasse, quelle solution faut-il alors adopter ? Si le divorce doit en théorie être consommé le 29 mars, dans la pratique, rien ne l’empêche d’être retardé, comme le rappelle la ministre française chargée des Affaires européennes, Nathalie Loiseau : "Juridiquement et techniquement, c'est possible. Il faut que les Britanniques le demandent et il faut qu'il y ait un accord à l'unanimité des 27 États-membres de l'Union européenne" . Le chancelier autrichien Sebastian Kurz, lui, se montre plus ferme : "Une simple prolongation - sans savoir comment utiliser ce temps, sans avoir le point de vue clair de la Grande-Bretagne sur la manière de réaliser cet accord et de réglementer une relation future, d'une manière différente - n'aurait aucun sens" .