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Avec le Brexit, la France va perdre ses élus anglais

Ils sont 757, selon le Répertoire national des élus. Dont Barbara Meunier, conseillère municipale à Chasselay (Rhône) qui réside ­depuis ving-neuf ans en France, où ses trois enfants sont nés. "Je suis très déçue du comportement des Anglais, jamais je n'aurais cru ça, j'ai honte", confie-t-elle en référence au Brexit, qui interviendra le 31 janvier à minuit. À 53 ans, elle n'a jamais ressenti le besoin de demander la nationalité française : "Je me considère quand même comme anglaise. Jusqu'à maintenant, j'étais très bien." Aujourd'hui, au vu de la complexité de la procédure, il est trop tard pour les municipales de mars.

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Victor Miles, lui, a rendez-vous à la préfecture… fin mai. En octobre, cet élu municipal britannique de Saint-Germier (Gers) depuis dix-huit ans a écrit à Emmanuel ­Macron à ce sujet. Son dossier va être transmis au ministre de ­l'Intérieur, Christophe Castaner. "Je n'y crois plus, ce n'est pas en trois semaines qu'on va trouver une solution", estime Marie-José Seychal, la maire sans étiquette de cette commune de 210 habitants. "Dans un village, quand quelqu'un est volontaire et veut rester investi, c'est dommage de le voir partir", ajoute-t-elle, rappelant qu'il est souvent difficile de composer une liste électorale.

Changer de nationalité

Face à cette situation, le sénateur socialiste du département, Franck Montaugé, a adressé jeudi une ­question écrite au gouvernement dans laquelle il demande, "au nom d...


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