Brexit : «Nous devons faire entendre la voix de l'Ecosse»

L'Ecosse a demandé formellement à Londres un référendum d'indépendance.

Fiona Hyslop (photo DR), ministre chargée de l’Europe au sein du gouvernement écossais et membre du parti indépendantiste Scottish National Parti (SNP), est à Paris ce lundi pour s’entretenir avec le secrétaire général du Quai d’Orsay, Christian Masset. Juste avant sa visite, elle a répondu aux questions de Libération.

Qu’attendez-vous de cette rencontre ?

Nous voulons nous assurer que la position de l’Ecosse est bien comprise par l’ensemble de nos partenaires européens et nous voulions rapidement prendre contact avec la nouvelle présidence et le nouveau gouvernement français. Le parlement semi-autonome écossais est dominé par le Scottish National Party, mais nous n’avons rien à voir avec le Front national en France, nous sommes ouverts, très pro-européens. Nous voulons rappeler que 62% des Ecossais ont voté pour rester au sein de l’UE et que nous souhaitons que l’excellente relation que nous entretenons avec l’Union persiste à l’avenir.

Mais les négociations sur le Brexit seront menées par le gouvernement britannique et pas par l’Ecosse ?

Nous en sommes conscients, mais encore une fois, la situation de l’Ecosse, comme de l’Irlande du Nord, est particulière et cela a été souligné à de nombreuses reprises par les institutions européennes. Michel Barnier, dans ses consignes de négociations sur le Brexit, a même clairement précisé que la situation de l’Irlande du Nord devait être une priorité. Nous ne voulons évidemment pas que la France, ou aucun des 27 Etats membres, négocie à notre place, mais nous souhaitons qu’elle soit consciente de notre désir de rester au sein du marché unique.

Mais comment ? Puisque la Première ministre Theresa May a été très claire, y compris dans son manifeste électoral, sur le fait que le Royaume-Uni ne sera plus membre du marché unique, ni de l’union douanière, une fois sorti de l’UE ?

Nous avons présenté une proposition concrète pour permettre à l’Ecosse ou même au Royaume-Uni de rester au sein du marché unique, dans un rapport intitulé (...)

Lire la suite sur Liberation.fr

Trump, premier président américain en exercice au mur des Lamentations
Yémen: l’émissaire de l’ONU à Sanaa
Le sommet de Ryad était un «show» sans «aucune valeur politique», selon Rohani
Turquie: démolition du Reina, le club de la tuerie du Nouvel An
Avec Trump, premier vol direct entre l’Arabie et Israël