Brexit : Boris Johnson, envers et contre tous

Les négociations sur l'accord post-Brexit entre Londres et Bruxelles ont repris ce vendredi.
Les négociations sur l'accord post-Brexit entre Londres et Bruxelles ont repris ce vendredi.

Le Royaume-Uni coule des jours moroses. Le lourd bilan de la pandémie s'aggrave encore. La moitié de la population est en semi-reconfinement. L'économie bat de l'aile. Le déficit des finances publiques se creuse dangereusement. L'Écosse, le Pays de Galles et l'Irlande du Nord font bande à part. Et Boris Johnson, lui, affiche un optimisme quasi culotté en cet automne de grande disette !

Sur le front du Brexit, les négociations entre le Royaume-Uni et l'Union européenne sur leur future relation ont repris ce vendredi 23 octobre et doivent se poursuivre dans le courant de la semaine prochaine. Il reste trois semaines aux deux parties pour trouver un accord en vue de garantir un retrait ordonné à la fin de la période de transition, le 31 décembre.

Deux lignes rouges

À écouter le Premier ministre, l'Union européenne devra finalement tenir compte de ses deux lignes rouges infranchissables : la pêche et les aides publiques.

A priori, la dispute sur la pêche semble incongrue pour une activité qui ne représente que 0,15 % du produit intérieur brut (PIB) britannique. Mais selon l'hôte du 10, Downing Street, le contrôle des eaux territoriales d'Albion, riches en poisson, illustre par excellence le retour à la souveraineté nationale promis par les « brexiteurs ». Minimiser le contentieux revient à omettre la fameuse insularité britannique qui a enraciné un état d'esprit très singulier. Le royaume a 10 488 kilomètres de côtes qui lui ont garanti une longue inviolabilité. G [...] Lire la suite