Bretagne : renvoyé pour exhibitionnisme, un lycéen conteste et demande à être réintégré
Un lycéen de Lannion (Côtes-d'Armor) a demandé au tribunal administratif de Rennes d’être réintégré dans son établissement. Il avait été renvoyé en janvier pour des accusations d’exhibitionnisme qu’il conteste.
C’est une étonnante demande qu’a traité le tribunal administratif de Rennes ce jeudi 23 février. Celle d’un lycéen qui demande à être réintégré au lycée Félix Le Dantec de Lannion (Côtes d'Armor) dont il a été exclu définitivement le 26 janvier dernier. Élève en bac professionnel AGOrA (Assistance à la Gestion des Organisations et de leurs Activités), le lycéen souhaite continuer à passer les épreuves de contrôle continu, afin de réussir son année. Comme le rapporte le site de France 3 Régions, il avait été accusé par sa professeure d’espagnol de lui avoir frôlé les fesses et de s’être ensuite masturbé devant elle.
Sauf que l’adolescent, ses parents et son avocate contestent cette version. Selon eux, le lycéen a été victime d’une érection incontrôlée qu’il a essayé de dissimuler à l’enseignante. De plus, selon l’avocate, la matérialité des faits n’a pas été prouvée et la sanction a été prise sur la seule base des déclarations de la professeure d’espagnol. Cette dernière, qui a tout de même porté plainte, n’a pas assisté au conseil de discipline où l’exclusion a été décidée parce qu’elle était en arrêt maladie. D’après nos confrères, c’est d’ailleurs toujours le cas.
Deux versions indémêlables
Afin de trancher entre ces versions si différentes, une audience publique s’est donc tenue ce jeudi 23 février. Au cours de celle-ci, la représentante du rectorat a donné un début de piste sur les divergences entre les deux protagonistes. Celle-ci a en effet indiqué que la professeure était seule avec l’élève et que, comme c’est une contractuelle, elle ne connaissait donc pas les usages en vigueur. Elle n’avait donc pas laissé la porte ouverte. Résultat : aucun témoin ne peut confirmer l’une des versions.
La représentante du rectorat a cependant précisé que ces faits, s’ils sont avérés, sont "gravissimes" et qu’ils peuvent relever de l’exhibitionnisme. La décision du juge des référés devrait tomber en début de semaine prochaine.
VIDÉO - Le lycéen soupçonné d'avoir poignardé sa professeure présenté à un juge