En Bretagne, pas de « catastrophe naturelle », mais un « fonds d’urgence » bientôt débloqué par l’exécutif

Pourquoi pas de catastrophe naturelle en Bretagne malgré les promesses de Macron (photo d’illustration prise à Plougastel-Daoulas le 3 novembre dernier)
YOAN VALAT / AFP Pourquoi pas de catastrophe naturelle en Bretagne malgré les promesses de Macron (photo d’illustration prise à Plougastel-Daoulas le 3 novembre dernier)

POLITIQUE - Comme un lot de consolation. Christophe Béchu a indiqué ce jeudi 16 octobre que le gouvernement « travaille » à la mise en place d’un « fonds d’urgence exceptionnel » pour les habitants sinistrés en Bretagne suite au passage des tempêtes Ciaran et Domingos, qui ne bénéficient pas du régime de catastrophe naturelle.

Début novembre, le président de la République avait effectivement promis ce statut « partout où on pourra le faire. » Mais cela n’a pas été possible pour la Bretagne. En termes d’assurances, « un cyclone c’est une catastrophe naturelle ; une inondation c’est une catastrophe naturelle ; une tempête ce n’est pas une catastrophe naturelle », a ainsi rappelé le ministre de la Transition écologique sur France 2, comme vous pouvez le voir ci-dessous (au début de l’interview).

« On parle énormément du Pas-de-Calais mais je n’oublie pas qu’il y a eu quelques jours auparavant une tempête en Bretagne, avec des habitants qui n’ont pas droit aux règles de catastrophe naturelle », a-t-il encore expliqué, en promettant de revoir les critères qui guident la délivrance de ce régime. La Bretagne a en effet été frappée, début novembre, par le passage de la tempête Ciaran, qui a généré beaucoup de dégâts.

Béchu en appelle à la « compassion » des assureurs

« On est en train de travailler sur la totalité des événements climatiques pour revoir la grille des catastrophes naturelles, la manière dont on les prend en charge, nos règles ne sont pas adaptées au dérèglement climatique », a ainsi ajouté Christophe Béchu.

Quant au « fonds d’urgence et de solidarité » qui permettra d’accompagner de façon exceptionnelle les habitants sinistrés en Bretagne, le gouvernement « est en train de dimensionner (l’enveloppe, NDLR) avec le préfet de région », a précisé le ministre.

Concernant les assureurs, il a estimé qu’« on ne peut pas être dans une situation, quand on a un tel niveau de détresse, qui consiste à appliquer les petites lignes en italique qui sont écrites en bas des contrats, on a besoin d’une forme de compassion et d’urgence pour l’accompagnement ».

Mercredi, le gouvernement a annoncé que pour les agriculteurs ayant subi les inondations dans les Hauts-de-France mais aussi en Bretagne et Normandie, un autre fonds, de 80 millions d’euros, serait activé.

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