Brest-PSG: insultes du public, chambrage, altercation... Pourquoi Mbappé s'est retrouvé au coeur des tensions de fin de match
Le PSG s'en tire bien. Rejoints au score après avoir mené 2-0, les champions de France ont arraché la victoire à Brest ce dimanche 29 octobre grâce à un pénalty transformé en deux temps par Kylian Mbappé (3-2). Au moment de célébrer, le capitaine parisien - pris dans une altercation avant le pénalty - a chambré les supporters brestois, qui avaient déjà entonné des chants insultants et ont poursuivi. "Hakimi est un violeur", "Mbappé est une salope", ont-ils ainsi scandé à plusieurs reprises.
Au moment de sa sortie dans le temps additionnel, l'attaquant s'est de nouveau adressé au public en montrant l'écusson du PSG et en mimant le chiffre trois avec ses doigts. "C’est normal... Oui, il était en colère à cause du public, à cause des chants des supporters", a confié Danilo à l'issue du match. Une information confirmée par le principal intéressé sur X. "Bah bien sûr et j’aurais même dû chanter avec eux quand ils insultaient mon coéquipier. Certains n'ont vraiment jamais mis un pied sur un terrain de football peu importe le niveau", a tweeté Mbappé. Une référence claire, même sans le citer, aux injures ayant visé Achraf Hakimi, dont il est proche.
Pour rappel, le latéral marocain est mis en examen depuis plusieurs mois pour viol, mais n'a pas été jugé ni condamné dans ce dossier.
"Il était en colère à cause du public"
En réponse à l'attitude de son capitaine, Luis Enrique a affirmé ne pas aimer "ce genre de choses", même si le technicien espagnol ne sait "pas ce qu'il s'est passé" et évoque "une gêne au niveau du dos" pour expliquer la sortie de son buteur. En revanche, Éric Roy a été "un peu surpris" par le comportement de Mbappé.
"Je trouve que c’est ridicule, il devait tellement être au-dessus de tout. C’est un stade avec une ambiance plutôt saine. Alors bien sûr, tu peux toujours être chahuté c’est normal en plus, lui, c’est la star", a rappelé l'entraîneur breton en conférence de presse. "Mais quand tu marques deux buts, que tu fais le match que tu as fait, il doit être au-dessus de ça. Si je me remets vingt ans en arrière... Parce qu’aujourd’hui on a mis en place une protection maximum dans les stades, les débordements sont très rares... Mais si je me retourne vingt ans en arrière, c’est un match qui aurait pu dégénérer, ç’aurait pu être grave. Il y a peut-être des choses à faire, parce que ça va arriver souvent. Cela ne m'intéresse pas d'épiloguer, mais ça ternit l’image de ce match."
Cette saison, Wissam Ben Yedder avait lui aussi été victime de chants insultants sur la pelouse de Reims le 7 octobre dernier. La commission de discipline n'avait pas sanctionné le club rémois.