Publicité

Brest Atlantiques : Franck Cammas et Charles Caudrelier; grands vainqueurs de la course des géants

Après 28 jours de mer, les deux skippers ont remporté la grande boucle dans l’Atlantique mercredi 4 décembre. Une première grande victoire pour le Maxi Edmond de Rothschild, qui aura parcouru un total de 17 084 milles, à 24,57 nœuds de vitesse moyenne réelle.

Paris Match. Quel est votre sentiment avec cette victoire après 28 jours de mer ?
Charles Caudrelier. Le voyage m’a paru très court et à la fois très long. C’est une grande satisfaction, et c’est un grand bonheur que l’on partage avec l’équipe qui travaille depuis quatre ans sur ce bateau. Ils ont voulu faire un prototype très innovant et ils ont pris des risques. Le bateau n’avait pas réussi à terminer une course en bon état depuis le début de sa première mise à l’eau alors qu’on sentait qu’il était génial. Je pense qu’il va marquer l’histoire de la course au large. C’est vraiment une belle victoire collective.

Fin novembre, vous annonciez avoir percuté plusieurs objets flottants non identifiés. Maintenant que la course est terminée, pourriez-vous nous en dire plus sur l’état du bateau ?
Franck Cammas. On est en train de faire un check général. Il y a aussi certaines choses que l’on ne voit pas lorsque nous naviguons. Ce sont juste les sensations qui changent, les vibrations qui ne sont plus là… Parfois ce sont les systèmes qui cassent, des systèmes de commande qui contrôlent et maintiennent les réglages. Nous nous sommes arrêtés à Bahia suite à un choc au niveau de la dérive. Le bateau avait perdu une partie de sa stabilité et du coup de sa vitesse. De façon générale, la course au large avec ces prototypes reste une course mécanique, comme la Formule 1. Je pense qu’il ne faut pas s’alarmer lorsqu’il y a des casses. Ça fait aussi partie de la vie d’un bateau d’avoir des problèmes. S’il n’y en a pas, c’est que nous ne sommes pas allés jusqu’à sa limite.

C.C. La course a été un peu rythmée en fonction des avaries. Celles que nous avons eues sont liées à des chocs sur les petites ailes, qui permettent de faire voler le(...)


Lire la suite sur Paris Match