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Le bras de fer Muselier-Véran

L’aggravation de la crise sanitaire et l’annonce de la fermeture des bars et restaurants ont tendu les relations entre les élus et le ministre.

La colère de Renaud Muselier n’est pas retombée. Le président (LR) du conseil régional de Paca s’est senti trahi par le « mauvais coup » du ministre de la Santé : « Jusqu’à ses annonces sans concertation, je m’efforçais d’être dans le zéro polémique. Là, on s’est fichu de nous.» Depuis, l’élu a déposé un référé en justice (avec plusieurs collectivités et représentants des professions concernées) pour contester la fermeture pour quinze jours des bars et des restaurants d’Aix-en-Provence et de Marseille. « Le tribunal dira le droit. Cela permet de rester dans le cadre de la loi. Je ne veux pas laisser la place à la rue. Je n’appellerai pas à la désobéissance », prévient-il.

Ce mercredi, le recours déposé par des contre l'arrêté a été rejeté mercredi par le tribunal administratif de Marseille, mais l'avocat de l'Union des métiers et des industries de l'hôtellerie (Umih), premier syndicat patronal des cafés, hôtels, restaurants, Grégory Nicolaï, a annoncé son intention de saisir le Conseil d’État. En attendant, le patron de la région a fait bonne figure, lundi à Matignon, lors de la signature d’une convention sur le plan de relance. Cela n’empêche pas le docteur Muselier (il est propriétaire d’une clinique) de contester les chiffres du ministère de la Santé. Il regrette aussi le manque de contrôle de la police dans les bars et les restaurants: «A Marseille, les bons élèves paient pour les tricheurs.»

Les services de réanimation sont déjà remplis pour moitié par des malades Covid

Pour apaiser la fronde, Olivier Véran est allé dans la cité phocéenne, le 25 septembre, affirmant que ces mesures « ne sont pas arbitraires » et appelle à « l’esprit républicain».La fermeture des bars(...)


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