Brésil, TikTok en Roumanie et Boualem Sansal : les informations de la nuit

L’ancien président brésilien Jair Bolsonaro s’adresse à la presse à son arivée à l’aéroport de Brasilia, le 25 novembre 2024. REUTERS/Adriano Machado

Brésil : Bolsonaro aurait “dirigé” le projet de coup d’État en 2022. L’ex-président brésilien Jair Bolsonaro “a dirigé le complot putschiste fin 2022” et si le coup d’État n’a pas eu lieu, c’est en raison de “circonstances indépendantes de sa volonté”, affirme le rapport d’enquête final de la police fédérale, relayé par Folha de São Paulo. Selon les enquêteurs, M. Bolsonaro était également “au courant” du plan “visant à tuer le président Lula, le vice président Geraldo Alckmin” et le juge de la Cour suprême Alexandre de Moraes, après sa défaite à l’élection présidentielle d’octobre 2022. L’ex-président nie catégoriquement les faits. Selon la police, le projet de coup d’État aurait “avorté” en raison de l’hostilité des principaux commandants de l’armée brésilienne. Il appartient désormais au procureur de la République Paulo Gonet de décider de l’opportunité des poursuites.

Présidentielle roumaine : l’UE veut entendre les responsables de TikTok. “Le rôle de TikTok, une entreprise chinoise, est scruté de près après la victoire surprise d’un candidat d’extrême droite”, Calin Georgescu, au premier tour de l’élection présidentielle roumaine, le 24 novembre, constate Politico. Valérie Hayer, présidente du groupe Renew au Parlement européen, a sommé Shou Zi Chew, directeur général de TikTok, de venir témoigner à Bruxelles, pour s’assurer que “sa plateforme ne contrevient pas” au Digital Services Act (DSA), le règlement européen sur les contenus en ligne. Des observateurs ont dénoncé “les activités dissimulées de milliers de faux comptes à l’approche du vote”, relève le site. La première place de M. Georgescu, qui n’était soutenu par aucun parti et a été absent des médias grand public durant sa campagne, a pris de court les sondeurs et la classe politique. Le second tour se tiendra le 8 décembre.

Algérie : Boualem Sansal entendu par la justice et placé en détention provisoire. L’écrivain franco-algérien Boualem Sansal, arrêté le 16 novembre en Algérie, “a été entendu [mardi] par le parquet antiterroriste d’Alger” et placé en détention provisoire, rapporte Le Matin d’Algérie. L’homme de lettres, âgé de 75 ans et proche des milieux d’extrême droite français, est poursuivi “sur la base de l’article 87 bis du Code pénal” algérien, qui réprime l’ensemble des atteintes à la sûreté de l’État. Des poursuites peut-être motivées par des déclarations récentes sur un différend territorial historique entre l’Algérie et le Maroc, suggère le site d’information algérien TSA. Pour Le Matin d’Algérie, “l’arrestation puis l’inculpation de cet écrivain de renommée mondiale constituent une des dernières digues abattue allègrement par le régime sous les yeux d’un monde qui semble découvrir sa vraie nature”.

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