Brésil: malgré le retour de la gauche, il reste du chemin pour la reconnaissance des droits de la communauté LGBT+
Le retour de Lula au pouvoir au Brésil a fait renaître l’espoir des communautés LGBT+. L'ancien président Jair Bolsonaro, ouvertement homophobe, avait fait régner un climat de peur et les violences s'étaient multipliées. Dimanche 19 novembre, les gays, lesbiennes, travestis, transsexuels et sympathisants sont attendus sur la plage de Copacabana pour la gay pride.
De notre correspondante à Rio de Janeiro,
Sous le gouvernement Lula, le changement est surtout symbolique. Le président, les ministres et autres autorités politiques prennent en compte la population LGBT+ dans leurs discours et s’adressent à elle, ce qui est déjà une grande différence par rapport au mandat de Jair Bolsonaro.
Au mois d’avril, le gouvernement Lula a créé le Conseil national pour les droits des personnes LGBT+, composé de 38 membres du gouvernement et de la société civile. L’objectif est qu’il participe à l’élaboration de mesures tournées vers ce public. C’est un conseil qui a en fait été recréé, puisque Jair Bolsonaro avait mis fin pendant son mandat.
L'année dernière, les élections ont aussi permis l’arrivée à Brasilia de plusieurs personnalités LGBT+, comme les députés transgenres Erika Hilton et Duda Salabert, ou encore le sénateur ouvertement gay Fabiano Contarato. Mais à l’échelon national comme fédéral, les élus sont encore victimes d’attaques transphobes au sein même des institutions politiques.