Le Brésil frappé par des pluies diluviennes après une sécheresse record
De fortes pluies accompagnées de vents violents ont fait au moins huit morts ce week-end au Brésil, et privé d'électricité plus d'un million de foyers dans l'État de Sao Paulo.
Avec 167 jours sans une goutte de pluie, le Brésil vient de traverser la pire sécheresse depuis le début des relevés. Ce temps sec a favorisé la propagation d'incendies qui ravagent depuis des mois la forêt amazonienne, la savane du Cerado jusqu'aux zones humides du Pantanal. Le 10 septembre, 5 000 foyers actifs étaient recensés. Le retour des précipitations aurait donc dû être une source de joie pour les Brésiliens. Mais ce sont des pluies torrentielles accompagnées de grêle et vents de plus de 100 km/h qui se sont abattues sur le centre et le sud-est du pays ce week-end.
Dans l'État de Sao Paulo, le plus peuplé du pays, sept personnes sont mortes, pour beaucoup à cause de chutes d'arbres et de murs effondrés, a rapporté la Défense civile de l'État. Une grande partie de la mégalopo s'est retrouvée dans l'obscurité et avec au moins 1,6 million de foyers privés d'électricité, a indiqué le groupe énergétique Enel. « Dans certaines localités, des tronçons entiers du réseau ont été endommagés et il faudra reconstruire des kilomètres de réseau, remplacer des poteaux, des transformateurs et d'autres équipements », a précisé le groupe dans un message.
Les scientifiques sont unanimes : ces extrêmes météorologiques sont directement imputables au changement climatique causé par l'homme. Selon les météorologues, les intempéries devraient se poursuivre en ce début de semaine, mais sans pour l'instant apporter un soulagement aux régions brésiliennes en proie aux flammes.