Brésil : accusé de corruption, Michel Temer s’accroche au pouvoir

Le président brésilien Michel Temer, le 26 juin 2017 à Brasilia

Le président brésilien est visé par une demande formelle de mise en accusation pour «corruption passive», une première dans le pays pour un chef de l’Etat en exercice.

Depuis que le scandale a éclaté, le 17 mai, il avait prévenu qu’il ne démissionnerait pas. Désormais, le président du Brésil Michel Temer (Parti du mouvement démocratique brésilien, PMDB) est visé par une demande formelle de mise en accusation pour «corruption passive», une première dans le pays pour un chef de l’Etat en exercice. A la tête de l’enquête Lava Jato («lavage express») de lutte contre la corruption politique, le procureur-général Rodrigo Janot l’accuse de s’être «prévalu de la fonction présidentielle» pour obtenir des «avantages indus» du géant brésilien du conditionnement de la viande JBS. L’un des patrons du groupe, Joesley Batista, aurait promis au chef de l’Etat, ainsi qu’à son homme de confiance, rien moins que 38 millions de reals (onze millions d’euros) en échange d’une intervention auprès de l’autorité brésilienne anti-trust, saisie d’un litige concernant JBS.

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Pour moins que ça, sa prédécesseure Dilma Rousseff (Parti des travailleurs, PT), accusée de maquillage des comptes publics, avait été destituée l’an dernier. Celui qui fut son vice-président, lui, s’accroche et semble jusqu’ici avoir les moyens de sa politique. Le chef du Parlement, qui peut déclencher ou non une procédure d’impeachment, reste un allié. La coalition au pouvoir est également divisée sur son éventuel successeur, qui devrait être élu par le Congrès. Si Temer conserve tant bien que mal sa majorité parlementaire, son opposition est en minorité. Le président profite aussi de l’apathie de la rue, alors qu’il n’a que 7% d’avis favorables, le taux le plus bas en plus de trente ans.

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Garder le pouvoir lui permettrait d’être traduit devant la Cour suprême, (...)

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