Brégançon : la piscine hors-sol qui affole l'opposition

L'entrée du fort de Brégançon, en 2014.

Après l'épisode de la porcelaine de Sèvres, ce projet déclenche une nouvelle controverse. L'Elysée pointe son coût modeste et rappelle les impératifs de sécurité.

Emmanuel Macron pourra trouver injuste qu’on vienne le chercher sur son projet de faire installer une piscine hors-sol sur les terrasses du fort de Brégançon. Il est vrai que cet équipement, compris dans l’enveloppe globale de 150 000 euros dédiée en 2018 à la rénovation de la résidence présidentielle sera vraisemblablement, toute chose égale par ailleurs, nettement moins coûteux que la vraie piscine creusée et le tennis que l’irréprochable Michel Rocard s’était offert jadis – en 1989, une autre époque – dans sa résidence de la Lanterne, en plein parc au château de Versailles. Mais l’ex-Premier ministre, inventeur du RMI, n’avait pas jugé bon, lui, de se désoler publiquement qu’un «pognon de dingue» soit dépensé pour garantir des minima sociaux.

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Son entreprise de restauration d’une solennité quasi monarchique au sommet de l’Etat étant loin de faire l’unanimité, Macron est surveillé de près sur tout ce qui touche au train de vie du Palais. Ce fut, au début du mois, la révélation par Le Canard Enchaîné de la commande d’un nouveau service de porcelaine pour l’Elysée. Plus de mille assiettes à 400 euros pièce, la facture était salée, notait l’hebdomadaire satirique. «Le budget de production du service de table est pris en charge sur le budget de fonctionnement annuel», réplique la présidence de la république, soulignant que la mise en valeur du «savoir-faire français» entre dans la vocation de la manufacture de Sèvres.

«Impossible de se baigner sans sortir»

Réaménager le fort de Brégançon procède d’une volonté d’investir les lieux symboliques de la République et de ses dirigeants. Abandonnée par Hollande, l’ancienne forteresse militaire n’avait-elle pas été promue «résidence officielle» du chef de l’Etat par la volonté de Charles de Gaulle ? Comme (...)

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