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BP renoue avec un léger bénéfice au troisième trimestre, le raffinage pèse

BP RENOUE AVEC UN LÉGER BÉNÉFICE AU TROISIÈME TRIMESTRE, LE RAFFINAGE PÈSE

par Ron Bousso et Shadia Nasralla

LONDRES (Reuters) - BP a renoué avec un léger bénéfice au troisième trimestre, supérieur aux attentes, mais a néanmoins noté que la fragilité des perspectives de reprise de l'activité pesait encore sur la demande de pétrole et limitait les revenus du raffinage.

Ces résultats du pétrolier britannique reflètent la reprise de la demande de carburant en Asie, en particulier en Chine, même si la consommation mondiale reste faible.

L'action de BP est en baisse de plus de 50% depuis le début de l'année, pénalisée par la faiblesse des prix de brut et les craintes des investisseurs relatives à la transition du groupe vers les énergies renouvelables.

Murray Auchincloss, directeur financier du groupe, a néanmoins déclaré que la crise sanitaire ne ralentirait pas les projets de BP.

"Il est difficile d'imaginer un environnement beaucoup plus brutal qu'il ne l'a été au troisième trimestre", a-t-il ajouté, précisant que le quatrième trimestre ne s'annonçait pas très différent.

Le bénéfice ajusté des coûts de remplacement s'est ainsi établi à 86 millions de dollars (72,8 millions d'euros) à fin septembre, contre une perte record de 6,7 milliards de dollars (5,67 milliards d'euros) au trimestre précédent. Les analystes tablaient quant à eux sur une perte de 120 millions de dollars (101,6 millions d'euros) sur la période.

La marge du raffinage de BP, à 6,20 dollars (5,25 euros) le baril, est en légère hausse par rapport au deuxième trimestre, mais elle représente moins de la moitié de ce qu'elle était un an plus tôt.

"Il est difficile de prédire quand les déséquilibres actuels de l'offre et de la demande seront résolus et quel sera l'impact final du COVID-19", a commenté BP.

À la Bourse de Londres, le titre BP progressait de 1,6% vers 08h20 GMT.

"En dépit d'un environnement macroéconomique difficile, la performance sous-jacente de BP est solide", observe dans une note l'analyste de Credit Suisse, Thomas Adolff.

(Version française Juliette Portala, édité par Jean-Michel Bélot)