Boxeur, Maho Bah-Villemagne combat pour son identité

Avec une trentaine de combats féminins de boxe anglaise à son actif, Maho Bah-Villemagne a remporté une victoire d’un nouveau genre en devenant le premier boxeur français transgenre. Depuis le printemps, il peut combattre officiellement dans la catégorie masculine de la Fédération française de boxe.

De notre correspondante à Marseille,

Une grande salle de boxe, un ring et des sacs de frappe. Aux murs, des miroirs, face auxquels Maho se tient debout, les points bien hauts devant le visage pour se protéger des coups et se préparer à en donner. Né à Hyères, dans le Var, d’une mère toiletteuse et d’un père marabout guinéen, Maho confie avoir « toujours été un peu en colère contre les injustices, contre la vie. »

Ses parents divorcent trois ans après sa naissance. Maho déménage avec sa mère, dans le Jura, puis à Gap dans les Hautes-Alpes. « Mon enfance était un peu bizarre, je n’en ai pas un super souvenir. Je ne savais pas qui j’étais », explique-t-il. Car c’est bien de recherche d’identité dont il est question pour une grande partie de la vie de Maho.

À l’aube de sa vingtaine, la première évidence, c’est qu’il préfère avoir des petites copines plutôt que des petits copains. Mais il faut attendre 2020 et le coming out transgenre de Jacob-Elijat, influenceur sur Instagram, pour que Maho mette enfin un mot sur ce qu’il a ressenti toute sa vie : né femme, il se sent homme. « À l’époque, il n’y avait pas de représentation des transsexuels. C’est quelqu’un de 20 ans qui m’a donné l’exemple. Avant lui, je sentais bien qu’il y avait quelque chose de différent, mais je n’arrivais pas à le nommer. »

L’amour de la boxe


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