Boxe : Imane Khelif défendue par Thomas Bach, face à ceux qui pensent « détenir la définition d’une femme »
JEUX OLYMPIQUES - Une forme de « politisation » qui ne passe pas du tout pour Thomas Bach. Interrogé en conférence de presse ce samedi 3 août, en amont du combat d’Imane Khelif, le patron du CIO n’a fait preuve d’aucune ambiguïté. Il a fermement pris la défense de la boxeuse algérienne, accusée de ne pas être une femme, à cause de son hyperandrogénie.
Face à cette polémique nourrie notamment par l’extrême droite et des remarques transphobes, qui vise aussi la Taïwainaise Lin Yu-tin, Thomas Bach n’a laissé aucune place au doute : « Il ne s’agit pas de cas de transidentité (...) Nous avons deux boxeuses qui sont nées femmes, qui ont été élevées comme des femmes, qui ont des passeports indiquant qu’elles sont des femmes, et qui participent à des compétitions depuis des années en tant que femmes ».
IOC President Thomas Bach responds to questions about the women's boxing competition and makes it very clear there was never any doubt on the athletes being women, and that the current online abuse is unacceptable. pic.twitter.com/Xvd6SvtmQ5
— IOC MEDIA (@iocmedia) August 3, 2024
Le président du CIO a pointé du doigt une forme d’instrumentalisation de la polémique. « On voit que certaines pensent détenir la définition de ce qu’est une femme », a-t-il lancé, invitant ces derniers à venir présenter « leurs preuves scientifiques » démontrant leur « nouvelle définition de ce qu’est une femme ».Surtout a insisté Thomas Bach, tout en pointant les campagnes haineuses sur les réseaux sociaux, pas question « de prendre part à une forme de guerre culturelle, parfois politiquement instrumentalisée ».
Conflit politique
Comme vous pouvez voir dans la vidéo ci-dessous, la polémique autour de la participation d’Imane Khelif à ces JO de Paris 2024 a démarré après sa victoire éclair après l’abandon de son adversaire italienne. La première ministre italienne Giorgia Meloni avait alors estimé que le combat « n’était pas sur un pied d’égalité ».
L’Algérienne n’est pas la seule à faire les frais des approximations politiques. La Taïwainaise Lin Yu-ting (-57 kg), en fait également les frais. Toutes les deux ont d’ailleurs été exclues des podiums et des compétitions de la fédération internationale de boxe (IBA) : une instance en conflit avec le CIO et l’IBA, notamment pour des scandales d’arbitrages à répétition et des problèmes de gouvernance.
L’IBA, présidé depuis 2020 par le Russe Umar Kremlev, avait perdu en 2019 l’organisation du tournoi olympique des JO-2020 de Tokyo, puis celle des Jeux de Paris, avant de se voir retirer en juin 2023 toute reconnaissance du CIO.
À voir également sur Le HuffPost :