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Les Bourses marquent le pas après trois séances de hausse

LES BOURSES EUROPÉENNES DANS LE ROUGE À MI-SÉANCE

par Laetitia Volga

PARIS (Reuters) - Wall Street est attendue en baisse vendredi à l'image des Bourses européennes dans le rouge à mi-séance, pénalisées par des prises de profit et un retour de la prudence alors que la pandémie de coronavirus s'accélère aux Etats-Unis.

Les futures sur indices new-yorkais signalent une ouverture de Wall Street en repli de 2,5% à 3%.

À Paris, le CAC 40 perd 4,25% à 4.350,55 vers 12h25 GMT. À Francfort, le Dax rétrocède 3,51% et à Londres, le FTSE lâche 4,98%.

L'indice paneuropéen FTSEurofirst 300 abandonne 3,73% et l'EuroStoxx 50 de la zone euro recule de 4,06%.

Le Stoxx 600, qui avait repris près de 15% au cours des trois dernières séances, lâche 3,57%. Il affiche pour l'instant une progression de plus de 7% sur la semaine, sa première hausse hebdomadaire après cinq semaines dans le rouge.

Les milliers de milliards de dollars de mesures de soutien à l'économie adoptées au niveau mondial par les banques centrales et les gouvernements ont offert aux marchés boursiers un rebond spectaculaire ces derniers jours, ce qui incite certains à prendre leurs bénéfices avant le week-end.

D'autant que la situation sanitaire n'est guère rassurante. Avec 82.153 cas de contamination confirmés, les Etats-Unis sont devenus le pays le plus touché par la pandémie, devant la Chine (81.340 cas rapportés) et l'Italie qui en est l'actuel épicentre en Europe avec 80.539 cas.

Donald Trump va recevoir ce week-end de nouvelles recommandations sur les mesures à adopter contre le coronavirus, a indiqué jeudi le vice-président Mike Pence. En attendant, la Chambre des représentants aux Etats-Unis devrait voter dans la journée le plan de soutien à l'économie de 2.000 milliards de dollars, qui a déjà reçu le feu vert du Sénat.

VALEURS EN EUROPE

L'indice Stoxx des transports et loisirs (-4,8%) accuse une fois de plus la plus forte baisse en Europe devant celui des banques (-4,87%) et de l'automobile (-4,66%).

Le secteur immobilier recule de 4,5%, pénalisé par les replis des exploitants de centres commerciaux comme Gecina (-8,99%), Unibail-Rodamco-Westfield (-8,24%) ou le britannique Hammerson (-10,02%).

EssilorLuxottica et Faurecia perdent plus de 6% chacun après avoir renoncé à leurs objectifs annuels.

Le groupe de médias allemand Prosiebensat1 gagne 1,83% après l'annonce de la démission de son directeur général Max Conze avec effet immédiat.

CHANGES

Le dollar monte légèrement face à panier de devises internationales mais est en passe d'accuser sa plus forte baisse hebdomadaire en plus de dix ans, l'assouplissement des conditions de financement en dollar aidant à réduire la demande pour le billet vert.

L'euro recule de 0,19%, repassant sous la barre de 1,10 dollar.

La livre recule de 0,4% contre le dollar après que le Premier ministre britannique Boris Johnson a annoncé avoir été testé positif au coronavirus et s'être placé de lui-même en isolement tout en assurant qu'il continuerait de diriger la gestion gouvernementale de la crise.

TAUX

Signe du retour de la prudence sur les marchés, les rendements obligataires repartent à la baisse. Le taux des Treasuries à dix ans recule de quatre points de base, à 0,7805%.

En Europe, le taux du Bund allemand de même échéance cède aussi quatre points de base, à 0,363%.

PÉTROLE

Les préoccupations liées à la faible demande de brut restent le facteur dominant sur le marché pétrolier où le Brent recule de 3% sous les 26 dollars le baril et le brut léger américain (WTI) perd 1,5% autour de 22,3 dollars.

(Laetitia Volga, édité par Blandine Hénault)