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Bourses: accalmie temporaire, tempête en vue

Le siège de la Deutsche Bank, le 9 juin 2015 à Francfort, en Allemagne

Les craintes sur le secteur bancaire européen semblaient s'apaiser ce mercredi. Mais le problème reste entier.

Lundi fut horrible, mardi guère mieux et mercredi, c’est reparti à la hausse. La preuve que ça s’arrange, que la chute des valeurs bancaires n’est qu’une expression de la nervosité des marchés, qui finissent par retrouver la raison. De quoi alimenter un peu plus la petite phrase: «Cette fois, c’est différent.»

Voilà, en substance, la réponse faite à ceux qui voient un krach financier partout. Et c’est un grand classique des avant-crise financières. La dernière fois, cela se passait aux Etats-Unis, en 2005, deux ans avant l’explosion des subprimes. Grâce à une ingénierie financière dont la complexité dépasse le niveau moyen de compréhension de la quasi-totalité des banquiers, les ménages américains les plus modestes (pour ne pas dire insolvables) peuvent alors accéder au rêve de toute une vie: se payer une maison, dont le prix ne cesse de s’apprécier. Ils sont modestes, mais se sentent bientôt riches. La magie des subprimes opère à grande vitesse. Certains s’en inquiètent. Ils craignent que ces crédits transformés en produits financiers saucissonnés (la fameuse titrisation), aussitôt diffusés sur les marchés financiers, ne se transforment en poison le jour où éclatera la bulle immobilière.

Ils ont tort, expliquera un certain Alan Greenspan, alors patron de la Fed, la Réserve fédérale américaine, devant des représentants du Congrès américain qui l’interrogent. Le «sorcier de la finance» sait de quoi il parle. Et ce n’est pas pour rien qu’on l’appelle aussi «Magic Greenspan». Bien sûr, il reconnaît la formation de quelques petites bulles. Mais pas de panique. Elles sont circonscrites à quelques villes des Etats-Unis. On connaît la suite: pour des millions d’Américains, les rêves se transformeront en cauchemar. Et le poison subprime a infesté tous les tuyaux de la finance mondiale.

Bis repetita

Il y a, aujourd’hui, comme un air de bis repetita dans la chute qui (...)

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