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Bourse au mérite : l'ultime polémique

En 2013 à Strasbourg.

Selon un décret paru jeudi, la bourse au mérite passe de 1 800 à 900 euros, après avoir été supprimée, puis suspendue, puis rétablie…

La bourse au mérite, versée chaque année à quelque 7 000 étudiants, a une vie tumultueuse. Le décret paru jeudi au Journal officiel, qui la divise par deux, est un énième rebondissement… pour le plus grand bonheur de la droite. Retour en trois temps.

Episode 1 : le ministère annonce la suppression en plein cœur de l’été

Juillet 2014. Benoît Hamon est alors ministre de l’Education. Lors de son passage éclair rue de Grenelle (il n'y restera que quatre mois), il décide par voie de circulaire la suppression progressive de cette bourse au mérite, qui avait été créée par Lionel Jospin en 1998. Au départ, elle était versée sur décision d’un jury aux étudiants boursiers intégrant les filières publiques d’excellence, comme normale sup, les instituts d’études politiques et l’ENA. En 2009, la droite l’avait étendue aux bacheliers mention très bien qui touchent par ailleurs une bourse sur critères sociaux (quel que soit l’échelon). Environ 7 000 étudiants sont dans ce cas, et reçoivent ainsi 1 800 euros d’aide complémentaire par an, pendant trois ans.

Episode 2 : le Conseil d’Etat suspend la suppression

Le 25 juillet, au lendemain de la publication de la circulaire supprimant la bourse, une dizaine d’étudiants s’agitent sur Facebook. Ils s’organisent en collectif «Touche pas à ma bourse, je la mérite». Le sujet renvoie à un vieux clivage idéologique. La droite défend à fond cette bourse au nom de la valorisation des meilleurs élèves des classes populaires. Là où la gauche préfère l’égalité, et veut répartir cette aide entre tous les boursiers sur critères sociaux.

Antoine Vermorel, mobilisé depuis le début et étudiant à Sciences-po Paris, tempère : «J’insiste, notre association est transpartisanne, nous ne sommes rattachés à aucun parti ni camp politique. Nous ne sommes pas dogmatiques, on veut le maintien de cette bourse, car faire des études (...)

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