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Boules et belles à Montpellier

«URGE» de David Wampach.

Le festival assène une programmation forte faite d’association de stars et de spectacles insolents. Tour des salles surchauffées.

Chaleur accablante à Montpellier. Dans les salles de la ville, certains cherchent la fraîcheur, d’autres l’excitation esthétique promise par les 16 spectacles (dont 12 créations) du festival Montpellier Danse. Aficionados et professionnels internationaux en conviendront sûrement : à mi-temps d’une édition placée sous le signe du grand écart esthétique (du voguing wannabe conceptuel au néoclassique flamboyant), quelques coups d’éclat ont émergé dans un paysage que le directeur du festival, Jean-Paul Montanari, décrivait pourtant, non sans romantisme (ou provocation), en ces termes: «il y a une perte de force du discours de la danse sur le monde». Réfutation en trois étapes.

Duos de grands chefs

L’entertainment a ses Beyoncé feat. Shakira, ses Superman vs Batman. La danse d’auteur a elle aussi ses crossover (type Akram Khan et Sylvie Guillem, ou Akram Khan et Juliette Binoche…), souvent orchestrés par les grosses maisons internationales. Des coups marketing un peu moins buzzy mais qui suscitent parfois des rencontres artistiques au sommet. A l’instar du duo formé aujourd’hui par les deux super-danseurs contemporains Akram Khan (toujours lui et sa virtuose danse indienne kathak) et Israël Galvan (génial déconstructeur du flamenco) : programmé à mi-course du festival, leur Torobaka vient d’hystériser le Corum, Palais des Congrès.

En cette 35e édition de la manifestation Jean-Paul Montanari, a su répondre à l’exigence de grand show - tonitruant même, à l’image de ces deux bêtes de scène - sans rien lâcher de l’exigence de qualité (une composition subtile autour des racines communes à ces deux danses séculaires). Debout dans la salle, comme les 2 000 spectateurs venus applaudir dans une standing-ovation unanime ces taureaux-vaches sacrés du rythme, le célèbre baron de la danse a dû savourer le succès. Certes, les spectateurs étaient déjà acquis à (...)

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