Bouger le matin et le soir diminue le risque de cancer colorectal

Promeneurs à pied et à vélo sur le front de mer, à Saint-Jean-de-Monts, en Vendée, en 2022.

On sait que l’activité physique permet de diminuer le risque de développer un cancer, mais y a-t-il un horaire particulier où le bénéfice du mouvement est accru ? La problématique de la chronobiologie dans la prévention ou le traitement du cancer fait l’objet d’un intérêt croissant dans la communauté scientifique. Publiée dans le journal BMC Medicine, une étude internationale répond à la question pour le cancer colorectal : avoir une activité physique le matin, aux alentours de 8 heures, et le soir, vers 18 heures, réduit le risque de ce cancer digestif de 11 %.

Pour parvenir à cette conclusion, l’équipe dirigée par Michael Leitzmann de l’université de Ratisbonne, en Allemagne, a analysé les données de 86 252 individus, âgés de 42 à 79 ans, répertoriées dans la grande base de données de santé britannique UK Biobank. Ces adultes avaient la particularité de suivre leur activité physique grâce à un accéléromètre à leur poignet.

Deux pics : à 8 heures et à 18 heures

L’Organisation mondiale de la santé définit l’activité physique comme “tout mouvement corporel produit par les muscles qui requiert une dépense d’énergie”, par exemple “les mouvements que l’on effectue notamment dans le cadre des loisirs pour se déplacer d’un endroit à l’autre, sur le lieu de travail ou lors des tâches ménagères”.

Parmi les 529 personnes touchées par un cancer colorectal au cours de plus de cinq années de suivi, “les chercheurs ont mis en évidence quatre profils différents : celles qui avaient une activité physique tout au long de la journée, celles dont l’activité physique se concentrait en fin de journée, celles qui bougeaient le matin et en fin de journée, et enfin celles dont les pics d’activité étaient enregistrés au milieu de la journée et la nuit”, indique The Guardian.

C’est dans le deuxième groupe que les bénéfices de l’activité physique étaient les plus importants (réduction de 11 % du risque de développer un cancer colorectal), en comparaison de la réduction de 6 % du risque chez les individus actifs tout au long de la journée, et d’une absence de réduction de risque pour les autres.

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