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Les bouddhistes de l’Hérault, de la quiétude à l’inquiétude

Au centre de retraite Lérab Ling, une missive signée par huit anciens disciples a fait l’effet d’une bombe. Elle accuse le chef du temple, Sogyal Rinpoché, d’avoir joué de son statut pour obtenir des faveurs sexuelles. L’établissement, qui attire chaque année plus de 20 000 visiteurs, en subit le contrecoup. L’intéressé est introuvable.

Drôle de réfectoire. Tout autour du sapin qui trône dans cette vaste pièce, des boules de Noël côtoient des drapeaux de prière, des guirlandes tutoient des portraits de lamas. Assis côte à côte, des moines rasés, enveloppés dans d’épaisses étoffes rouges, bavardent avec des visiteurs en col roulé. La «période de silence» (entre 12 heures et 12 h 30) est passée : autour des assiettes en inox chargées de guacamole, de graines germées et de purée de betteraves, tous parlent indifféremment français ou anglais. Contraste total avec la campagne alentour, où l’on croise des bérets et des tracteurs, et où résonnent l’accent du Midi et celui, plus rocailleux, de l’Aveyron. Ici, sur ce site de 150 hectares, c’est un bout de Tibet qui s’est bâti. Le dalaï-lama s’y est lui-même rendu deux fois, en 2000 puis en 2008, accompagné de Carla Bruni-Sarkozy, Bernard Kouchner, Rama Yade…

«Vos abus»

Temple, statues, stûpa, bouddhas, rien ne manque : nous sommes à Lérab Ling, un centre bouddhiste tibétain implanté depuis les années 90 sur la commune de Roqueredonde (Hérault), à environ une heure de Montpellier. L’ambiance dans cette «salle à manger» paraît détendue. Mais les apparences sont trompeuses. Au sein de cette communauté, le traumatisme est encore vif. Tous le disent : «Ça a été un choc.» Et chacun se souvient de la date exacte du séisme, dont les répliques n’ont toujours pas cessé : le 14 juillet 2017.

Ce jour-là, huit anciens disciples diffusent une longue lettre accusant Sogyal Rinpoché, fondateur et maître spirituel de cette congrégation, de multiples abus. Accumulant les éléments à charge, les signataires (anciens moines ou nonnes, instructeurs, (...)

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