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Bouches-du-Rhône : il tue son meilleur ami de 57 coups de couteau et l’enterre avec sa mère et sa sœur

Il enterre son ami d'enfance après lui avoir infligé 57 coups de couteau - Getty Images/iStockphoto

Ghiouane Sabi, 26 ans, a reconnu le meurtre de son meilleur ami Amine, auquel il a infligé 57 coups de couteaux à la suite d’une dispute. Il l’a ensuite enterré dans une forêt avec l’aide contrainte de sa mère et sa sœur.

C’est une affaire sinistre qui est examinée depuis ce mercredi 7 décembre par la cour d’assises d’Aix-en-Provence. Sous la présidence de Benoit Persyn, le tribunal a en effet jugé Ghiouane Sabi, 26 ans, pour le meurtre d’Amine, l’un de ses amis d’enfance, rapporte le journal La Provence. L’accusé a reconnu lui avoir asséné 57 coups de couteau mais sans l’intention de lui donner la mort, ce que la justice a eu du mal à croire.

Tout commence dans la soirée du samedi 9 au dimanche 10 mars 2019. Ce soir-là, Ghiouane, Amine et trois autres personnes sillonnent les rues de Marseille pour voler des véhicules facilement revendables. Ils ont une dette de stupéfiants envers un homme désigné comme "le boss", ils cherchent donc une solution. Enfin, Ghiouane en cherche une. Car, selon lui, Amine prend ça à la légère. D’ailleurs, il finit par abandonner son équipe aux premières heures du jour pour se reposer.

Un meurtre d’une rare violence

Quelques heures plus tard, Ghiouane lui demande de venir, de le rejoindre à Fuveau. "Je voulais qu’on discute de la dette, on s’est disputé", explique le jeune homme à la cour. Et quelle dispute. L’homme de 26 ans assène pas moins de 57 coups de couteau à son ami. Le cœur, les poumons et le foie sont touchés. Il rentre ensuite chez lui, force sa mère et sa sœur à l’accompagner et emprunte la voiture de sa voisine dans laquelle il charge le corps. Ils roulent ensuite tous les trois jusqu’à Salon-de-Provence, où ils creusent un trou de 40 centimètres de profondeur dans un terrain en friche, avec une pelle et à mains nues.

Malgré leur participation à cette opération, la mère et la sœur de Ghiouane ont bénéficié de non-lieux. Il a quant à lui reconnu le meurtre mais pas l’intention de tuer. "En 2019, Monsieur le président, si j’avais vraiment eu l’intention de le tuer, j’achetais une arme, raconte-t-il à la cour, ma colère a pris le dessus." À en croire les policiers chargés de l'affaire, d'autres griefs existaient entre les deux amis. Amine aurait en effet mis un contrat sur la tête de Ghiouane quelques années auparavant pour des mandants non-honorés lors d’une détention.

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