Bouchera Azzouz (Meufs de (la) cité) : "Le préjugé numéro 1 c’est de considérer que quand vous venez de la banlieue, vous ne savez pas parler français"

Après "Nos Mères Nos Daronnes", "On nous appelait beurettes", la réalisatrice Bouchera Azzouz signe un troisième volet "Meufs de (la) cité" qui vient compléter "une exploration au féminin croisant histoire de l’immigration et évolution des quartiers populaires" comme le décrit l’autrice dans sa note d’intention.

Bouchera Azzouz filme Camilya, une jeune femme de 29 ans, qui a grandi à la cité du Luth à Gennevilliers et Sarah, Imane et Kamba, trois adolescentes vivant au quartier de Mont-Conseil à Corbeil-Essonnes, en banlieue parisienne. Elles sont la 3ème génération issue de l’immigration mais elles se définissent comme des "meufs de cité".

Avec ses documentaires, Bouchera Azzouz montre une jeunesse "cachée, livrée à elle-même" qui subit les préjugés de classe et qui mise tous ses espoirs sur l’éducation pour s’émanciper. La réalisatrice et autrice évoque aussi les questions de l’intime avec des jeunes femmes hyper-connectées et fortement imprégnées par les problématiques liées à "la réputation".

Le documentaire « Meufs de (la) cité » est diffusé le lundi 25 janvier à 22h45 dans le magazine "Infrarouge" sur France 2. Il sera disponible en streaming sur le site de France Télévisions jusqu'au 24 mars.