Bouamrane reproche à Faure de ne pas avoir "condamné" le fait qu'Autain fasse siffler son nom à Blois

Le maire socialiste de Saint-Ouen (Seine-Saint-Denis) Karim Bouamrane a dit regretter ce lundi 2 septembre sur BFMTV qu'Olivier Faure n'ait pas "condamné" le fait que Clémentine Autain fasse siffler son nom lors d'une conférence organisée lors de l'université du PS à Blois la semaine dernière.

"La sortie de Mme Autain était inélégante, inappropriée et irrespectueuse à l'endroit de M. Cazeneuve et de moi-même", a déploré l'élu sur notre antenne.

Pas de "condamnation sans ambiguïté"

Lors d'un échange sur scène devant un public, l'ex-insoumise avait affirmé que "l'idée que Bernard Cazeneuve, Karim Bouamrane ou d'autres puissent accepter d'être Premier ministre (...) pour, non pas assurer la stabilité du pays, mais pour continuer la politique d'Emmanuel Macron, ce n'est pas acceptable". Une remarque qui avait déclenché les sifflets des militants socialistes présents.

"Lorsqu'il y a un camarade qui se fait invectiver, rester sans voix, c'est être complice ou c'est un problème d'audition?", a interrogé le maire de Saint-Ouen, "moi, ce que j'attendais de mon Premier secrétaire, c'est qu'il y ait une stigmatisation, une condamnation sans ambiguïté du comportement de Mme Autain".

L'élu de gauche, qui s'était dit en fin de semaine dernière "en capacité" d'être un Premier ministre de "compromis" à condition que les forces politiques du Nouveau Front populaire lui accordent leur soutien, a tout de même nuancé: "Ce que je retiens c'est tous les messages de soutien que j'ai pu avoir - socialistes, gens de gauche, républicains qui m'ont témoigné du chaleureux soutien de façon appuyée."

Dans la soirée de ce lundi, Olivier Faure a réagi sur Franceinfo au début de polémique et annoncé s'être "expliqué" avec Clémentine Autain. "Je lui ai dit que ce n’était pas forcément très adroit de venir dans un cénacle du PS parler des socialistes de cette façon-là", a-t-il assuré.

Article original publié sur BFMTV.com