Bosnie: un Français retranché dans une maison tué dans un échange de tirs avec la police
Les faits remontent au 19 août. Un Français retranché dans une maison d'un village de Bosnie, qui avait tiré sur des habitants et la police en criant "Allah akbar", a été tué en août par celle-ci, ont précisé les autorités locales jeudi 12 septembre.
Celui-ci a tiré sur des habitants du village de Zovi Do, dans la région de Nevesinje, dans l'entité serbe de Bosnie, avant d'échanger des tirs avec la police.
L'assaillant avait ouvert le feu quand plusieurs personnes étaient allées "inspecter" la maison abandonnée qu'il occupait, après la disparition d'un agneau dans le village, avait alors raconté un villageois à la presse.
Un arsenal découvert
Dépêchée sur place, une unité des forces spéciales de la police avait négocié pendant six heures avec l'homme, avant de le tuer dans un échange de tirs.
Selon le commandant de la police régionale, Sinisa Laketa, l'assaillant a été tué au moment où il "a ouvert la porte de la maison et s'est mis à tirer sur la police, en criant 'Allah akbar'".
La police avait découvert dans la maison deux fusils, des grenades à fusil et un lance-roquette, mais aucun document personnel.
L'homme a été identifié trois semaines plus tard par ses empreintes digitales, en coopération avec les autorités françaises. Il s'agit d'Elie M. D., né en 2002 à Langon (Gironde), à déclaré à l'AFP un porte-parole du parquet régional de Trebinje, Srdjan Vukanovic.Il avait probablement habité dans cette maison abandonnée pendant plusieurs mois, selon les enquêteurs.
Enquête en cours
À ce stade, les autorités ignorent pourquoi il était en Bosnie et s'il faisait partie d'un groupe, des questions qui font l'objet de l'enquête, selon le porte-parole du parquet.
Le village de Zovi Do se trouve sur la "Route des Balkans", empruntée chaque année par des milliers de migrants tentant de rejoindre l'Europe occidentale.
Depuis la fin de la guerre en Bosnie-Herzégovine, le pays est divisé en deux entités, une serbe et l'autre croato-musulmane, largement autonomes et reliées par un gouvernement central affaibli.