Boris Johnson triomphe lors des législatives anticipées au Royaume-Uni

Le jour de gloire est arrivé pour Boris Johnson. Le Premier ministre britannique rafle la majorité absolue au parlement britannique à l'issue d'élections législatives anticipées qui devraient mettre fin au blocage politique. Depuis 2016, les députés de Westminster refusent de ratifier les accords négociés entre Londres et Bruxelles pour organiser la sortie de l'Union européenne. Ce nouveau parlement devrait faciliter les choses. Du jamais vu depuis Margaret Thatcher " Nous allons mettre en oeuvre le Brexit à temps d'ici le 31 janvier " a déclaré le leader conservateur. " Pas de si, pas de mais, pas de peut-être. Nous allons quitter l'Union Européenne en tant que Royaume uni, reprendre le contrôle de nos lois, de nos frontières, de notre argent, de notre commerce, de notre système d'immigration grâce au mandat démocratique du peuple " a-t-il ajouté. Avec 364 sièges, les conservateurs redessinent le paysage politique britannique ; ils n'avaient plus exercé un tel contrôle sur le parlement depuis Margaret Thatcher en 1987. " Nous parlons maintenant en tant que parti conservateur "d'une seule nation ", littéralement pour tout le monde " a lancé Boris Johnson. Les travaillistes balayés Principale formation d'opposition, les travaillistes s'effondrent à 203 sièges (contre 262), plaçant leur très à gauche chef de file Jeremy Corbyn sur un siège éjectable. Pour les pro-UE, c'est la douche froide. Les libéraux-démocrates, opposés au Brexit, perdent un siège, à 11, et leur cheffe Jo Swinson n'a pas été réélue. Seuls les nationalistes écossais du SNP tirent leur épingle du jeu, progressant nettement à 48 sièges, selon les résultats partiels. Les nouveaux députés siégeront dès mardi et Boris Johnson leur déclinera son programme législatif par le biais du traditionnel discours de la reine jeudi. Le Brexit ne changera rien dans l'immédiat en raison de la période de transition, pendant laquelle les Britanniques continueront d'appliquer les règles européennes, afin d'éviter une rupture brutale aux conséquences économiques désastreuses.