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Boris Johnson claque la porte du Parlement britannique

“Je suis très triste de quitter le Parlement – du moins pour l’instant – mais je suis surtout consterné d’avoir été contraint de partir, de manière antidémocratique”, s’est indigné Boris Johnson dans “une longue lettre ouverte au ton rageur” expliquant son départ, citée par La Stampa.

Dans le viseur de l’ancien Premier ministre conservateur : la commission d’enquête parlementaire chargée d’établir s’il avait menti au Parlement dans l’affaire du “Partygate” – ces fêtes copieusement arrosées organisées à Downing Street pendant la pandémie de Covid-19, en plein confinement.

La commission aurait conclu à la culpabilité de Boris Johnson et l’en aurait informé confidentiellement jeudi soir. “J’ai reçu une lettre de la commission des privilèges qui indique clairement – à mon grand étonnement – qu’elle est déterminée à utiliser la procédure contre moi pour me chasser du Parlement”, écrit l’ancien Premier ministre, qui a préféré prendre les devants et démissionner, plutôt que d’attendre les sanctions.

Son départ, à effet immédiat, n’est pas sans conséquence pour les tories et l’actuel locataire de Downing Street, Rishi Sunak – qui avait précipité la chute de Johnson, en juillet 2022, en démissionnant de son gouvernement. Il déclenche en effet une élection partielle que “le parti conservateur du ‘traître’ Sunak”, au plus bas dans les sondages, “risque de perdre”, note La Stampa.

“Énième révolte”

Pour El País, il ne fait aucun doute que “le moment choisi par Johnson, et sa façon agressive de s’en prendre à la commission – ‘une farce de tribunal’, accuse-t-il – et au gouvernement de Sunak, prouvent que l’ex-Premier ministre a décidé de lancer une énième révolte depuis l’aile dure des tories.

“Et une fois encore, le parti au pouvoir s’écharpe en public”, renchérit la BBC. “Le fantôme de Boris Johnson hante Rishi Sunak”.

Mais quid de l’avenir politique de l’architecte du Brexit ? “L’annonce surprise pourrait marquer la fin de la flamboyante carrière d’un politicien connu pour violer les règles et se soustraire aux normes”, analyse The New York Times. “Mais cela pourrait aussi n’être qu’un rebondissement de plus dans une carrière en dents de scie”.

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