Bordeaux «saccagée» et sous le choc

Bordeaux, le 08 Decembre 2018.La manifestation des Gilets Jaunes de Bordeaux a totalement degeneree en fin de cortege, plusieurs affrontements entre les forces de l ordre est les manifestants, des incendies dans plusieurs rue de Bordeaux ainsi que des destructions de bien public et de commerces.. © Thibaud Moritz pour Liberation

Samedi soir, les Bordelais ont vécu le chaos dans l’hyper-centre avec les violents affrontements entre «casseurs» et forces de l’ordre en marge de la manifestation des gilets jaunes. Alain Juppé, qui est venu constater les dégâts ce dimanche matin, en appelle au «sens des responsabilités».

Bordeaux est sous le choc. Au lendemain des affrontements, les habitants ne peuvent que constater les dégâts. Malgré l’intervention des agents de Bordeaux Métropole durant la nuit, les traces des départs de feu sont toujours visibles sur la chaussée, les distributeurs de banques, particulièrement visés ont laissé place à des trous béants, du matériel de chantier et du mobilier urbain arrachés bloquent encore certains accès et à trois semaines des fêtes, les rues bordelaises sont tristement désertées au grand dam des commerçants.

«Pas de casse, pas de violence»

Samedi soir, en marge de la manifestation des gilets jaunes, l’hypercentre de la capitale girondine s’est embrasé, mis à sac par des «casseurs». Commerçants et riverains ont parfois dû se réfugier chez eux pendant des heures avant de sortir à nouveau dans la rue. «Je rentrais chez moi après le travail, vers 19 heures et je me suis retrouvée coincée au milieu des forces de l’ordre et de centaines de manifestants qui avaient allumé des feux un peu partout autour du Palais des sports et du cours Alsace-Lorraine. Les portes d’une petite boutique de décoration se sont entrebâillées, je me suis glissée à l’intérieur pour me mettre à l’abri. On était une dizaine», raconte Laurie, bordelaise. Diego, un autre habitant, se souvient avoir voulu rejoindre des amis dans un bar, place Saint-Michel. Hagard, il s’est vite résigné à faire demi-tour, le nez dans le col de son pull, aveuglé et «étouffé» par l’épaisse fumée noire qui se dégageait cours Victor-Hugo : «J’ai vraiment pris peur quand j’ai aperçu un jeune homme cagoulé monter sur une gouttière avec un panneau de signalisation à la main. Il tentait de casser les carreaux d’une fenêtre (...) Lire la suite sur Liberation.fr

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