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Bordeaux: pour le président de la métropole, "le reconfinement partiel est un risque fort"

Alain Anziani, président de Bordeaux métropole et maire PS de Mérignac. - BFMTV
Alain Anziani, président de Bordeaux métropole et maire PS de Mérignac. - BFMTV

"Ca ne peut pas durer comme ça." En quelques semaines, les indicateurs sanitaires ont viré au rouge en Nouvelle-Aquitaine qui est désormais "la deuxième région la plus touchée en France métropolitaine", selon un communiqué conjoint du CHU de Bordeaux, de l'ARS et de la préfecture.

Alors que le taux d'incidence s'établit à 151,8 cas pour 100.000 habitants dans la Gironde - département classé en vulnérabilité élevée - le président de Bordeaux métropole et maire de Mérignac évoque une potentielle prise de mesures plus strictes.

"Si personne ne fait rien, si les gens se laissent aller et si mettre le masque est une option pour eux, alors il y aura un reconfinement partiel, c'est un risque fort et qui dépend de notre responsabilité", déclare Alain Anziani ce jeudi matin sur BFMTV

Et d'ajouter: "Sur les marchés, beaucoup de gens ont le masque à la main au lieu de l'avoir sur le visage. Il faut revenir à l'essentiel, c'est-à-dire ne pas se mettre en danger et ne pas mettre en danger les autres. Les jeunes pensent qu'ils ne sont pas en péril. Pourtant, il y a une jeune fille de 14 ans qui est à l'hôpital de Bordeaux. Il faut qu'il y ait une prise de conscience. La santé est un bien rare et ce n'est pas qu'un bien personnel, c'est une question collective."

"Bulle de circulation"

Avec un taux d'incidence de 470 cas pour 100.000 habitants, les jeunes de 15-30 ans sont les plus touchés par la circulation du Covid-19 dans l'agglomération bordelaise, affirmait déjà mercredi lors d'une conférence de presse le Pr Denis Malvy, chef du service maladies infectieuses et tropicales du CHU de Bordeaux.

"Ce n'est carrément pas possible, on ne peut pas laisser ce réservoir se constituer", "cette bulle de circulation", a prévenu le professeur, également membre du Conseil scientifique.

Le nombre de cas détectés a "doublé depuis la rentrée", déplore le président de la métropole, expliquant qu'en conséquence "beaucoup de manifestations ont été annulées". Les bars et restaurants doivent par ailleurs baisser le rideau à partir d'une heure du matin. Et d'affirmer: "On a laissé le temps de la pédagogie, maintenant il faut des sanctions."

Article original publié sur BFMTV.com