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A Bordeaux, les gilets jaunes fuient le champ de bataille

A Bordeaux, le 8 décembre 2018, de nombreux feux ont été allumés et de nombreux gilets jaunes se sont désolidarisés des "casseurs".

Samedi soir, la capitale girondine a été le théâtre de violents affrontements entre forces de l’ordre et manifestants. De nombreux gilets jaunes se sont désolidarisés des «casseurs». Et les habitants étaient sous le choc.

Le week-end dernier, la situation avait tourné au pugilat, et ce samedi encore, la tension est montée d’un cran à Bordeaux. Alors que le cortège de gilets jaunes qui rassemblait pacifiquement plusieurs milliers de personnes dans les rues continuait de marcher de la place de la Bourse jusqu’à Gambetta, la manifestation, non déclarée en préfecture, a dégénéré place Pey Berland. Devant l’hôtel de ville, plusieurs centaines de manifestants, la plupart cagoulés, ont commencé à lancer des projectiles en direction des forces de l’ordre, malgré l’important dispositif de sécurité mis en place. Les CRS ont répliqué en lançant des bombes lacrymogènes pour disperser la foule, mais l’épais nuage de gaz irritant n’a pas arrêté les plus motivés prêts à en découdre coûte que coûte. Sur fond de «Macron démission», une poignée est revenue à la charge provoquant par intermittence plusieurs mouvements de panique autour de la mairie. Pour de nombreux riverains croisés dans les rues «c’est du jamais vu à Bordeaux». Alors que le cortège avait commencé à défiler dans une ambiance «bon enfant», une partie du mouvement des gilets jaunes semble s’être radicalisée. Pas moins de douze feux ont été allumés rue Sainte-Catherine.

«La ligne rouge franchie»

Le plus frappant selon certains commerçants et riverains présents sur place «c’est la vitesse avec laquelle tout a fini par déraper». Une situation qui illustre une fois de plus le fossé qui s’est créé et se creuse encore entre gilets jaunes «pacifistes» et ceux désignés par ces derniers comme «des casseurs qui nuisent à la crédibilité du mouvement». Apeurés ou lassés des affrontements, certains ont préféré «lâcher le gilet» et rentrer chez eux, arguant que cette fois-ci «la ligne rouge avait été irrémédiablement franchie» : «Ce (...) Lire la suite sur Liberation.fr

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