Bordeaux: après plusieurs agressions au couteau en centre-ville, la mairie annonce un dispositif

Policiers à Bordeaux.  - NICOLAS TUCAT
Policiers à Bordeaux. - NICOLAS TUCAT

Le phénomène dure depuis des semaines et rien ne l'a pour le moment enrayé. Les agressions, le plus souvent à l'arme blanche, se multiplient dans les rues du quartier bordelais de Saint-Michel. Mardi, c'est un jeune homme qui a été attaqué à la machette.

"On voit des bagarres au couteau régulièrement"

Il apparaît que ces faits-divers sont liés au développement du trafic de drogue dans ces abords. Auprès de BFMTV, des riverains se sont fait l'écho de l'insécurité nouvelle qui règne dans ce quartier.

Une habitante qui vit là depuis vingt ans, explique: "On voit des bagarres au couteau régulièrement, par la fenêtre, sur les quais. C’est impossible à vivre. On ne peut plus téléphoner dans la rue car on se fait arracher le portable."

Une autre déplore la faible réponse policière à ce jour: "C’est régulier, à peu près une fois par semaine. Et quand on contacte les forces de l’ordre, il n’y a jamais personne de disponible pour se déplacer."

Selon les syndicats de policiers, pourtant, les forces de l'ordre se sont emparées du sujet et commencent à y voir plus clair. Eric Marrocq, secrétaire régional du syndicat Alliance, assure que ces agressions sont généralement l'œuvre de mineurs non accompagnés dont le nombre serait croissant à Bordeaux.

"Pourquoi on les désigne ?", s'est-il expliqué: "Parce que les effectifs de police font leur travail, interpellent, on arrive à les identifier et aujourd’hui, les 50 agressions au couteau dans leur majorité malheureusement sont le fait de mineurs non accompagnés."

Une initiative en septembre

La réaction du nouveau maire écologiste de la ville, Pierre Hurmic, et de son équipe, était très attendue. Mercredi, il a fini par abattre ses cartes, annonçant la mise sur pied d'un dispositif spécifique au sein du quartier Saint-Michel à compter du mois de septembre.

"Dans le cadre de nos compétences, on va mobiliser au maximum la police municipale pour qu’elle accompagne – qu’elle accompagne, je ne dis pas ‘pour qu’elle fasse à la place de’ - la police nationale dans sa mission de sécurité publique", a-t-il détaillé.

Le site Actu.fr précise qu'il s'agissait pour le maire d'établir un Groupement local de traitement de la délinquance, qu'il a défini comme "un partenariat opérationnel d’informations et de décisions entre les services judiciaires, les services policiers, les services sociaux et les services de prévention de la délinquance". Côté préfecture, on s'active également. Mercredi encore, le préfet a avancé le nombre de 130 agents supplémentaires prochainement recrutés au sein de la police nationale de Nouvelle-Aquitaine. Les syndicats de police en souhaiteraient toutefois 30 de plus.

Article original publié sur BFMTV.com