Publicité

Bond des prises de commandes de Thales grâce au Rafale

par Cyril Altmeyer

PARIS (Reuters) - Thales a annoncé mercredi un bond de ses prises de commandes au premier trimestre grâce au contrat du Rafale en Egypte, le premier à l'export de l'avion de combat qu'il équipe.

L'équipementier spécialisé dans l'aérospatiale, la défense et la sécurité précise dans un communiqué que la hausse continue de ses prises de commandes depuis deux ans devrait lui permettre d'engranger une légère progression de son chiffre d'affaires cette année.

Le groupe confirme aussi ses objectifs de rentabilité, à savoir une hausse d'environ 15% de son bénéfice opérationnel pour atteindre 1,130 milliard à 1,150 milliard d'euros en 2015 et une marge opérationnelle comprise entre 9,5% et 10% à l'horizon 2017/2018.

Thales a réalisé un chiffre d'affaires trimestriel de 2,576 milliards d'euros, en hausse de 4%, mais en recul de 2% en données organiques, porté par l'aérospatiale.

Ses prises de commandes ont progressé de 36% à 2,823 milliards d'euros sur la période, avec en particulier trois contrats de plus de 100 millions d'euros, dont la commande de 24 Rafale par l'Egypte en février à sa maison-mère Dassault Aviation.

Thales équipe le Rafale en radars, équipements de communication et calculateurs, soit près d'un quart de la valeur de l'avion de combat tricolore.

Grâce à ce contrat les prises de commandes dans les émergents représentent 46% du total sur le trimestre.

Dassault Aviation a également signé lundi la commande de 24 autres Rafale au Qatar et compte finaliser prochainement celle de 36 appareils à l'Inde.

La France espère engranger de nouveaux contrats cette année pour le Rafale. Les Emirats arabes unis, la Malaisie et le Koweit sont cités comme des clients potentiels.

Les deux autres gros contrats remportés par Thales sur le trimestre concernent la supervision et la signalisation ferroviaire du métro de Hong Kong et un système satellitaire de renseignement militaire (programme Ceres) en France.

Le ratio "book-to-bill" s’élève à 1,10 au premier trimestre contre 0,84 un an plus tôt.

Lors de l'assemblée générale du 13 mai, le groupe demandera à ses actionnaires d'approuver une modification statutaire relevant l'âge limite du président du conseil d'administration et permettant de valider la nomination d'Henri Proglio, l'ex-PDG d'EDF, âgé de 65 ans, nommé juste avant Noël.

A l'issue de ce long processus, Henri Proglio, réputé proche de Dassault, constituera ainsi un tandem avec Patrice Caine au poste de DG.

(Cyril Altmeyer, édité par Jean-Michel Bélot)