Bompard veut "immédiatement" une "candidature commune" du NFP pour la présidence de l'Assemblée
Les négociations s'enlisent. Le Nouveau Front populaire poursuit les d mais bute pour proposer le nom d'un Premier ministre issu de ses rangs. Dénonçant un blocage qu'il impute au Parti socialiste, Manuel Bompard estime que le premier objectif est désormais de "s'accorder immédiatement sur une candidature commune à la présidence de l'Assemblée nationale".
Invité de BFMTV-RMC ce lundi 15 juillet, le coordinateur de La France insoumise juge qu'il s'agit là de "la première partie qu'il faut gagner maintenant".
"Plus on va perdre du temps dans d'autres discussions, plus on va être fragilisé pour remporter cette première partie", explique-t-il, estimant que la présidence de l'Assemblée nationale sera "l'objectif préalable à tous les autres".
Manuel Bompard affirme que "les insoumis sont prêts à ce que cette candidature ne soit pas issue de La France insoumise si c'est une condition indispensable - injuste -, à faire en sorte qu'il puisse y avoir un accord".
Il appelle ainsi à "s'accorder le plus vite possible" alors que le vote pour désigner le prochain président de l'Assemblée nationale aura lieu jeudi, à l'occasion de la première séance plénière de la nouvelle législature.
Tacle aux socialistes
Sur BFMTV-RMC, Manuel Bompard dénonce "une situation de blocage" dans les négociations du Nouveau Front populaire depuis les résultats des élections législatives où il est arrivé en tête. Le coordinateur de La France insoumise l'attribue "au refus permanent, incessant, du Parti socialiste de l'ensemble des propositions qui sont posées sur la table".
Il accuse notamment Olivier Faure d'être dans "une opposition totale à toutes les propositions autres que celles qui sont issues du Parti socialiste".
Selon l'insoumis, "il n'y a pas eu de nouvelles discussions" à gauche depuis que le nom d'Huguette Bello comme potentielle Première ministre a été écarté. Il regrette notamment que les socialistes, selon ses dires, n'aient pas "justifié" leur fin de non-recevoir à cette possibilité.
"Il y a eu des candidatures qui ont été examinées, aucune jusqu'ici n'a fait consensus et c'est normal, c'est la règle du jeu", a affirmé Olivier Faure un peu plus tôt sur France 2. Concernant le nom d'Huguette Bello, "rien n'a été bloqué", répond le Premier secrétaire du Parti socialiste. Pour lui, "il y a simplement eu une discussion, elle est normale. Il y a eu d'autres candidatures qui ont été l'objet un refus des insoumis, ce n'est pas illogique qu'on ait à chaque fois chacun son mot à dire".