Bombardement d'une fête de mariage au Yémen, 131 morts

Evacuation de blessés par des volontaires, dans la ville de Taëz, après une frappe aérienne. Le bilan de l'attaque aérienne qui a visé une fête de mariage dans le sud-ouest du Yémen s'élève à 131 morts. La coalition arabe sous conduite saoudienne a vivement démenti avoir mené cette frappe aérienne. /Photo prise le 29 septembre 2015/ REUTERS

SANAA (Reuters) - Le bilan de l'attaque aérienne qui a visé une fête de mariage dans le sud-ouest du Yémen s'est considérablement alourdi, passant à 131 morts, ont rapporté mardi des médecins. Cette attaque, une des plus meurtrières contre des civils dans ce pays, a été vivement condamnée par le secrétaire général de l'Onu, Ban Ki-moon. La coalition arabe sous conduite saoudienne, qui a la maîtrise des airs au-dessus du Yémen et lance des raids depuis le 26 mars dernier contre les miliciens chiites houthis, a vivement démenti avoir mené cette frappe aérienne. Des habitants ont rapporté lundi que deux missiles avaient atteint des tentes dans le village d'Al Wahidja, près du port d'Al Mokha au bord de la mer Rouge, où un homme de la région, affilié aux houthis, fêtait son mariage. Al Wahijah se trouve dans la province de Taëz, dont les Houthis se sont emparés en mars alors qu'ils progressaient en direction d'Aden, le grand port du Sud, où le président Abd-Rabbou Mansour Hadi s'était replié avant de devoir partir en exil en Arabie saoudite. Un habitant a dit tout d'abord que 12 femmes, huit enfants et sept hommes avaient péri dans l'attaque. Un responsable local a parlé, lui, de 30 tués. De source médicale à l'hôpital de Makbana, on indiquait mardi que le bilan s'était alourdi à 131 morts. Ban Ki-moon, en condamnant l'attaque, a averti que toute agression intentionnelle contre des civils représentait une violation du droit international, qui devait faire l'objet d'une enquête. (Mohammed Ghobari; Eric Faye pour le service français)