Le bombardement d’une école à Gaza suscite un tollé international

“Encore une école remplie de réfugiés, encore un massacre à Gaza”, déplore El País. “Au moins 93 personnes, parmi lesquelles onze enfants et six femmes, sont mortes samedi dans une triple frappe aérienne israélienne” sur l’école Al-Tabi’een de la ville de Gaza, selon les services d’urgence de l’enclave.

Une vidéo de la scène, publiée par le Washington Post, “montre des dizaines de corps enveloppés dans des draps et des couvertures, déposés dans la cour de l’école après les frappes, et des femmes en deuil accroupies autour des cadavres”.

“Ces frappes constituent l’un des bombardements les plus meurtriers” depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas en octobre dernier, “et le bilan devrait encore s’alourdir”, ajoute le quotidien américain. “Les opérations de récupération [des corps] sont indescriptibles”, s’est ému le porte-parole de la Défense civile, Mahmoud Bassal.

L’armée israélienne a confirmé l’attaque et affirmé avoir “frappé avec précision des terroristes du Hamas opérant dans un centre de commandement et de contrôle” du groupe armé “installé dans l’école Al-Tabi’een”, rapporte la BBC. Tsahal a assuré qu’“au moins 19 terroristes du Hamas et du Jihad islamique” avaient été “éliminés” dans l’opération.

“Une guerre sans fin”

Plus tard dans la journée, selon le Middle East Eye, l’État hébreu a ajouté qu’il y avait “une forte probabilité” qu’Ashraf Juda, “un commandant du Jihad islamique palestinien”, ait été “tué dans l’attaque de l’école”.

“Malgré quelque 300 jours de guerre, 40 000 Palestiniens tués et une catastrophe humanitaire et sanitaire, le mouvement islamiste palestinien est diminué, mais loin d’être éliminé, réinvestissant, avec ses alliés, chaque zone abandonnée par les troupes israéliennes, condamnant les habitants de la bande à ce qui s’apparente à une guerre sans fin”, observe Le Soir.

“Après avoir détruit environ 60 % des bâtiments résidentiels de Gaza, toutes les universités, nombre d’hôpitaux et d’infrastructures civiles, les écoles constituent le dernier refuge, quelque espoir pour des familles sur les routes depuis une dizaine de mois”, ajoute le quotidien bruxellois. “Las – ces derniers refuges sont devenus autant de cibles”.

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