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En Bolivie, la présidente par intérim Jeanine Áñez s'accroche au pouvoir

Elle a souvent moqué le président Evo Morales, désormais en exil après avoir été contraint par la rue de démissionner l'an dernier, en le traitant de "pauvre Indien accroché au pouvoir". Pourtant, Jeanine Áñez ne fait pas autre chose. Âgée de 53 ans, la deuxième vice-présidente du Sénat, issue des rangs de l'opposition de droite à l'ancien président socialiste, s'était autoproclamée présidente par intérim de la Bolivie en novembre. Deux mois plus tard, elle reniait sa promesse de ne pas se présenter à l'élection présidentielle.

Le dauphin d'Evo Morales en tête des sondages

Prévu le 3 mai dernier, le scrutin aura finalement lieu le 6 septembre. Le coronavirus et le confinement ont bousculé le calendrier, permettant ainsi à cette catholique conservatrice revendiquée de prolonger son mandat intérimaire. Depuis, elle accuse régulièrement le Mouvement vers le socialisme (MAS), le parti de Morales, de faire monter le mécontentement au sein de la population.

Ouvertement autoritaire, cette mère de famille divorcée n'a cessé, depuis qu'elle est en poste, de mettre des bâtons dans les roues à quiconque braverait ses décisions ou ne servirait pas ses calculs politiques. Les sondages la placent en troisième position dans les intentions de vote avec 16%, contre 18% en faveur du centriste Carlos Mesa, loin derrière les 33% de l'économiste Luis Arce, le dauphin désigné… d'Evo Morales.


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