Bolivie. L’ex-présidente bolivienne arrêtée, Evo Morales exige des sanctions

L’ex-présidente bolivienne Jeanine Añez et deux anciens ministres ont été arrêtés samedi 13 mars, accusés d’avoir participé en 2019 à un présumé coup d’État contre l’ancien président Evo Morales. Ce dernier a réclamé des sanctions contre les “auteurs et complices de la dictature” de Mme Añez. L’opposition crie au procès politique.

Jeanine Añez, accusée de “sédition, terrorisme y conspiration”, a été appréhendée dans la nuit de vendredi à samedi dans la ville amazonienne de Trinidad, à 600 kilomètres de La Paz, avant d’être transférée par avion vers la capitale, sous haute protection policière.

“Après avoir été présentée au parquet, où elle a exercé son droit au silence, elle a regagné le centre de détention de la Force spéciale de lutte contre la criminalité, où elle fait quelques déclarations sur sa situation actuelle”, rapporte El Deber.

“Ce que souhaite le gouvernement, c’est montrer qu’il a le pouvoir et qu’il peut menacer, intimider et emprisonner qui il veut”, a déclaré l’ancienne présidente par intérim, qui a dirigé la Bolivie de novembre 2019 à novembre 2020.

Mme Añez avait accédé au pouvoir après l’élection présidentielle controversée d’octobre 2019 : Evo Morales, qui briguait un quatrième mandat, s’était déclaré largement vainqueur, mais l’opposition avait crié à la fraude. Au terme de plusieurs semaines de manifestations et de violences, Evo Morales avait perdu le soutien de la police et de l’armée et fini par démissionner, avant de s’exiler au Mexique puis en Argentine. Certains, dans le parti de M. Morales, avaient alors parlé de “coup d’État”.

C’est alors que Jeanine Añez – alors deuxième vice-présidente du Sénat et figure très discrète de la vie politique – avait accédé à la présidence par intérim, jusqu’à la tenue de nouvelles élections en novembre dernier, largement remportées par Luis Arce, dauphin d’Evo Morales.

“Escalade des hostilités”

L’arrestation de Mme Añez “marque une escalade des hostilités entre l’actuel gouvernement de gauche et l’opposition, plus

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