Boko Haram attaque l'armée tchadienne au Nigeria

BOKO HARAM ATTAQUE L’ARMÉE TCHADIENNE AU NIGERIA

N'DJAMENA (Reuters) - Les islamistes de la secte nigériane Boko Haram ont attaqué mercredi des positions de l'armée tchadienne à Gambaru, dans le nord-est du Nigeria, et ont été repoussés, apprend-on de source militaire tchadienne. Treize combattants du mouvement et 11 soldats tchadiens ont été tués, selon l'état-major à N'Djamena qui précise que 11 des 14 véhicules des assaillants ont été détruits. Les troupes tchadiennes sont à Gambaru dans le cadre d'une offensive régionale contre Boko Haram, dont les membres multiplient les incursions hors des frontières nigérianes. "Nous savions qu'ils allaient nous attaquer. Nous nous y attendions. La bataille n'a pas duré longtemps. Ils se sont enfuis", a dit un militaire interrogé par Reuters. Des centaines de personnes ont été tuées dans les combats avec Boko Haram au Cameroun, au Niger et au Tchad, ainsi qu'au Nigeria, selon les armées des différents pays, mais aucun bilan précis n'a pu être établi. Mardi soir, des tirs de mortiers et d'armes automatiques ont été entendus à N'Guigmi, à la frontière du Niger et du Nigeria, alors que les combats faisaient rage, apparemment entre Boko Haram et l'armée, indique-t-on de source militaire nigérienne. "La situation est précaire parce que Boko Haram peut revenir nous attaquer à tout moment", a dit une source militaire qui précise que les écoles ont été fermées par précaution. La ville est située près du lac Tchad, à une centaine de kilomètres à l'est de Diffa où deux femmes kamikazes se sont fait exploser, selon des sources proches des services de sécurité. L'une des deux sources a déclaré que ces explosions n'auraient pas fait d'autres victimes. Le parlement du Niger a approuvé lundi soir le déploiement de troupes dans le nord du Nigeria dans le cadre de la création d'une force commune de 8.700 hommes entre le Nigeria, le Niger, le Tchad, le Cameroun et le Bénin afin de lutter contre les insurgés responsables de plusieurs milliers de morts et de l'enlèvement de centaines de personnes. (Madjiasra Nako; Danielle Rouquié et Jean-Philippe Lefief pour le service français)