A Bobigny, renaissance de la «MC 93»

Pour beaucoup, la Maison de la culture de Bobigny, en Seine-Saint-Denis, est avant tout une icône de la décentralisation culturelle, connue pour avoir invité les plus grands artistes internationaux (Peter Sellars, Robert Wilson) sur un des territoires les plus délaissés de France. Pour d’autres, cette «MC 93», créée en 1980 sous l’impulsion d’une mairie communiste, ne déroge pas à l’image qui colle aux grandes institutions du spectacle vivant : celle d’un grand paquebot inhospitalier, symbole d’entre-soi culturel, trop peu ouvert sur une ville dont une majorité d’habitants affiche des pratiques peu tournées vers le théâtre et la danse contemporaine. Il faut dire que l’architecture du lieu n’aidait pas : difficile, avec ce type de hall d’accueil glacial commun à la majorité des Maisons de la culture de s’imposer comme alternative crédible au gigantesque centre commercial Bobigny 2 planté juste en face, de renouveler le public local en rompant avec l’image soporifique, anachronique et excluante du théâtre.

Cette image pourrait changer. Après trois ans de fermeture pour rénovation, la MC 93 fête la fin des travaux ce mardi, en programmant Nicht Schlafen, pièce du sérénissime chorégraphe belge Alain Platel. L’occasion de prendre la mesure de ce chantier évalué à 18,6 millions d’euros et confié à l’architecte Vincent Brossy : une grande salle de 800 à 1 000 places au top de l’outillage technique, une nouvelle «black box» modulable de 240 places sur le toit, un petit studio ouvert sur le rez-de-chaussée… Et aussi, et surtout, un hall tout en transparence agrandi à 720 m2 et conçu, en dialogue avec les habitants de Bobigny, comme un espace modulable non plus destiné à recevoir uniquement des spectateurs en amont des représentations, mais envisagé comme un «lieu de vie», avec un restaurant ouvert le midi, un café avec connexion wi-fi, une librairie, et des surfaces d’entraînement et de répétition pour tous. La reconfiguration de ce hall n’a rien d’anecdotique. Dans une (...) Lire la suite sur Liberation.fr

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