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BNP Paribas souhaite réduire la participation française au MRU

La contribution des banques françaises au fonds européen de résolution des crises bancaires, dit MRU, doit être ramenée à 10 milliards d'euros, soit six milliards de moins que prévu pour l'instant, plaide le directeur général de BNP Paribas. /Photo prise le 1er juillet 2014/REUTERS/Pierre Albouy

PARIS (Reuters) - La contribution des banques françaises au fonds européen de résolution des crises bancaires doit être ramenée à 10 milliards d'euros, soit six milliards de moins que prévu pour l'instant, plaide le directeur général de BNP Paribas.

Dans un entretien publié samedi dans Le Figaro, Jean-Laurent Bonnafé déclare que "les banques devraient abonder le fonds en fonction de leur profil de risque" et que "les tests de la BCE ont prouvé que le secteur bancaire français était l'un des plus solides d'Europe".

"Suivant ce critère, notre contribution au financement du fonds devrait s'établir autour de 10 milliards d'euros, alors qu'aujourd'hui 16 milliards d'euros nous seraient demandés", poursuit-il.

"Cette différence est exorbitante ! Il faut renégocier cela dans l'intérêt de l'économie française."

Le mécanisme de résolution unique (MRU) des crises bancaires et son fonds, qui doit être doté à terme de 55 milliards d'euros, est l'un des trois piliers de l'union bancaire européenne, avec la supervision unique et un fonds commun de garantie des dépôts.

Jean-Laurent Bonnafé précise par ailleurs que BNP Paribas va travailler avec cinq banques internationales pour la compensation en dollars de certaines activités. "Tout ceci sera opérationnel d'ici à la fin de l'année", déclare-t-il.

Vendredi, le directeur financier, Lars Machenil, a déclaré à Reuters que BNP Paribas était en train de mettre en place des "solutions" sur chacun de ses sites touchés par l'interdiction par les autorités américaines des opérations de compensation en dollar, qui sera valable pendant toute l'année 2015.

BNP Paribas a publié vendredi des résultats en net rebond au titre du troisième trimestre, après avoir essuyé au trimestre précédent une perte historique liée au règlement de son contentieux aux Etats-Unis.

(Jean-Baptiste Vey, édité par Marc Angrand)